Pasqal, la pépite française du quantique, qui séduit industriels et instituts de recherche

Pasqal, une start-up fondée en 2019, conçoit un ordinateur quantique à l'institut d'optique de Palaiseau. Son ordinateur repose sur l’approche des atomes neutres, où les qubits sont des atomes uniques, piégés et manipulés par des lasers pour effectuer des calcul. Pasqal souhaite atteindre près de 200 qubits en 2021 et plus de 1 000 qubits pour 2023.

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Pasqal, la pépite française du quantique, qui séduit industriels et instituts de recherche

Près de 200 qubits en 2021 et plus de 1 000 qubits annoncés pour 2023. Depuis sa création en 2019, la start-up Pasqal se rapproche pas à pas du passage à l’échelle de son ordinateur quantique et de sa commercialisation. Après avoir signé un partenariat avec Atos, fin 2020, la pépite a été sélectionnée pour équiper dès 2023 le supercalculateur du CEA Joliot-Curie et celui du centre de recherche allemand de Jülich.

L'approche des atomes neutres
À l’Institut d’optique de Palaiseau (Essonne), elle conçoit son ordinateur tel qu’il sera commercialisé : un rack modulaire de deux mètres sur trois équipé pour être installé aisément dans un centre de calcul, appelé accélérateur quantique. Une réussite inédite en Europe, saluée par Emmanuel Macron, pour une technologie issue des travaux fondateurs du physicien Alain Aspect, qui a démontré dans les années 1980 le phénomène d’intrication quantique.

L’ordinateur de Pasqal repose sur l’approche des atomes neutres, où les qubits sont des atomes uniques, piégés et manipulés par des lasers pour effectuer des calculs. "Des qubits parfaits", selon Adrien Signoles, le directeur de la R & D de la start-up, contrairement aux qubits supraconducteurs de Google ou IBM, fabriqués par des procédés manuels. Cette approche a permis d’effectuer la simulation d’un matériau antiferromagnétique, impossible à réaliser avec un calculateur conventionnel. Une démonstration de l’avantage quantique que seuls Google, la Chine et le CNRS ont réalisé jusqu’ici.

Au-delà de cette expérimentation scientifique, la machine Pasqal sert déjà des entreprises comme EDF, qui a utilisé sa technologie pour optimiser l’alimentation de ses bornes de recharge de véhicules électriques. Fort de ses progrès, la pépite s’arme : elle a prévu de passer de 15 à 30 salariés dans l’année et a annoncé en mars une levée de fonds de plusieurs millions d’euros. Elle prévoit aussi de lancer son propre service de calcul quantique en cloud. Pour s’attaquer au plus vite à des problématiques industrielles concrètes.

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