Plan social chez IBM, qui annonce 3900 suppressions de postes

Le géant de l'informatique IBM rejoint le tsunami d'annonces de suppressions de postes qui déferle sur la tech. Il va licencier 3900 personnes, soit environ 1,5% de ses effectifs, qui exerçaient des fonctions liées à deux activités dont le groupe s'est séparé. Il s'agit de Kyndryl, sa division historique d'infogérance désormais indépendante, et d'une partie de sa division santé Watson Health, revendue au fonds d'investissement Francisco Partners.

IBM a provisionné une charge exceptionnelle de 300 millions de dollars pour mener à bien ce plan social. L'entreprise a précisé que ce dégraissage n'était pas lié aux performances de l'année 2022 ni aux prévisions d'activité pour 2023, mais aux conséquences de sa restructuration. Celle-ci vise à réorienter l'entreprise vers les activités stratégiques pour sa croissance, que sont le cloud, le logiciel et notamment l'intelligence artificielle.

L'hiver meurtrier

IBM a publié le 25 janvier un résultat net en croissance de 16% sur un an au quatrième trimestre 2022, à 2,7 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires est quasiment stable à 16,69 milliards de dollars, porté par les activités logicielles. Sur l'année 2022, les revenus de l'activité cloud hybride sont en augmentation de 11%.

L'hiver est particulièrement meurtrier pour l'emploi dans les entreprises technologiques américaines. Alphabet, Amazon, Meta et Microsoft ont tous annoncé des plans sociaux majeurs, qui retentissent comme une correction des embauches massives réalisées ces dernières années. Selon Crunchbase, plus de 46 000 licenciements ont touché la tech américaine depuis le début de l'année, après une année 2022 déjà endeuillée par 107 000 suppressions d'emplois. Précisons qu'il ne s'agit pas d'un décompte net des emplois créés par ailleurs par les entreprises du secteur aux États-Unis.

Sélectionné pour vous

Indeed, le spécialiste de l’emploi, licencie 15% de son personnel

Just Eat renonce à salarier ses livreurs au Royaume-Uni, 1700 emplois supprimés

Amazon va mener une deuxième vague de licenciements : 9000 postes supprimés