Playfair Capital clôture un fonds de 68 millions d’euros pour l'amorçage de start-up européennes
Le fonds britannique Playfair Capital annonce la clôture de son troisième fonds dédié aux start-up européennes en phase d'amorçage. Doté de 68 millions d’euros, il vise huit investissements maximum par an dans des start-up qui ne sont pas positionnées sur des secteurs technologiques dominants.
Encore une nouvelle source de financement pour les start-up européennes ayant besoin de lever. La société londonienne de capital-risque Playfair Capital a dévoilé la clôture d'un nouveau fonds doté de 68 millions d’euros (57 millions de livres sterling) dédié aux start-up du Vieux continent en phase d’amorçage.
C’est le troisième fonds européen annoncé en deux mois, ce qui détonne dans un contexte que l’on sait marqué par la rareté des capitaux. Emblem, la semaine dernière et Ovni Capital, le mois dernier, ont tous deux affirmé avoir 50 millions d’euros à mettre sur la table pour amorcer des start-up technologiques eu Europe.
Des projets en marge des tendances
Playfair, créé en 2013 par Federico Pirzo-Biroli, investit comme eux dans dans le SaaS, l’IA, la health tech ou encore le marketplace. Il a participé au financement de plus de 70 entreprises comme Stripe et Mapillart, et a par exemple réinvesti dernièrement dans AeroCloud Systems, une start-up qui développe un logiciel de gestion intelligente des aéroports.
Pour son nouveau (et troisième) fonds, l’entreprise cherche des projets pouvant être plus tangentiels sur des marchés où il y a très peu de traction, éloignées de l’effervescence de tout battage médiatique. Les "secteurs négligés et peu sexy, c'est là que je vois des opportunités" a déclaré Chris Smith, managing partner de Playfair à TechCrunch, qui a obtenu l’exclusivité de l’annonce.
"Il y a plusieurs années, au salon de la mobilité EcoMotion en Israël, je suis allé voir les quelques 120 entreprises qui exposaient et environ 116 travaillaient dans le domaine de l'autonomie des voitures. (…) Je ne voulais pas investir dans cet espace. La seule véritable différence entre elles était d’avoir choisi LIDAR ou plutôt vision par ordinateur. Il n'y avait tout simplement pas assez de différenciation", a-t-il raconté au média.
Forte conviction, faible volume
Il a également affirmé que Playfair se démarquait des autres sociétés de capital-risque en se limitant au financement de huit nouvelles start-up par an, fidèle à son leitmotiv "Forte conviction, faible volume", affirmant que cela permet de suivre toutes celles de son portefeuille dans les tours de table suivants et d'avoir le temps d’accompagner correctement leurs fondateurs.
Pour Playfair c’est cette stratégie qui explique que 73% des start-up accompagnées par le fonds aient atteint le stade de la série A, alors que la moyenne du secteur n’est que de 19% selon les données de Dealroom.
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