Plusieurs sites ukrainiens en proie à des cyberattaques, la Russie nie toute implication
Des sites web du ministère ukrainien de la défense et des forces armées ainsi que ceux de deux banques ukrainiennes ont été la cible d'attaques par DDoS. Cet incident de sécurité intervient dans un contexte d'escalades des tensions entre la Russie et l'Ukraine. Moscou nie toute implication.
Des cyberattaques ont frappé le 15 février les sites web du ministère ukrainien de la Défense et des forces armées ainsi que ceux de deux banques ukrainiennes, Privatbank et Ochtchadbank, selon les déclarations des agences gouvernementales ukrainiennes. Les banques ont pu reprendre leurs activités dans la soirée.
Une attaque par DDoS
Il s'agit d'attaques dites DDoS, c'est-à-dire par "déni de service distribué". Elles consistent à rendre indisponible un service ou à en dégrader très fortement le fonctionnement en saturant un serveur de requêtes.
Cet incident informatique intervient dans un contexte de tensions très fortes entre l'Ukraine et la Russie. Menacé de sanctions internationales, Moscou a annoncé le retrait de certaines de ses unités militaires massées aux frontières du pays. Mais rien d'indique à l'heure actuelle que la Russie est responsable de cette campagne de cyberattaques, a déclaré Victor Zhora, vice-président du Service d'État des communications spéciales et de la protection de l'information de l'Ukraine (SSSCIP), qui enquête sur l'incident.
De son côté, la Russie nie toute implication. "La Russie n'a rien à avoir avec des cyberattaques quelconques", a assuré Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. Le SSSCIP continue ses investigations pour localiser la provenance de ces cyberattaques, a-t-elle ajouté dans son communiqué.
Une campagne malveillante en janvier
L'Ukraine est régulièrement la cible d'attaques informatiques. En janvier dernier, plusieurs sites gouvernementaux ont été victimes d'une campagne malveillante opérée via "un malware déguisé en ransomware", détaillait Microsoft dans un billet de blog. Elle a ciblé des "agences gouvernementales" qui fournissent "des fonctions essentielles exécutives ou d'intervention d'urgence" ainsi qu'une "société informatique" qui gère "des sites web pour des clients des secteurs public et privé, y compris des agences gouvernementales dont les sites web ont été récemment dégradés".
Face aux fortes tensions diplomatiques, la Banque centrale européenne (BCE) avait également alerté sur d'éventuelles cyberattaques en provenance de la Russie visant les établissements bancaires.
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