Polytechnique Ventures : 36 millions d'euros pour financer les start-up des diplômés de l'école
Polytechnique Ventures, créé en 2020 pour financer les start-up de jeunes diplômés de l’Ecole Polytechnnique, boucle un fonds de 36 millions d’euros pour accompagner 15 à 20 d’entre elles en phase d’early stage.
Polytechnique Ventures annonce, ce 28 mars 2023, la clôture de son premier fonds d’investissement "early stage". Doté de 36 millions d’euros, il vise à accompagner les start-up issues de l’Ecole, du pré-amorçage à la série A. Neuf investissements ont déjà été réalisés et l’objectif est d’atteindre un portefeuille de 15 à 20 investissements dans le domaine de la deep tech d’ici deux ans.
Domaines ciblés ? "Les secteurs d’excellence de l’Ecole : énergie, climat et environnement, smart city et nouvelles mobilités, numérique et intelligence artificielle, industrie 4.0, medtech…", indique le communiqué.
Un fonds pour compléter l’arsenal
En 2010, l’Ecole polytechnique a envie de pousser ses brillants étudiants sortants à entreprendre. Elle créé des formations dédiées à l’entrepreneuriat, mais surtout le Drahi X-Novation Center, un incubateur de start-up soutenu par le mécénat de Patrick Drahi, ancien élève et président du groupe Altice. Puis elle y ajoute une pépinière pour les start-up plus matures (X-Tech) et un laboratoire de prototypage (X-Fab).
Mais il manquait encore l’outil financier pour concrétiser l’ambition. D’où la création, en 2020, du fonds Polytechnique Ventures, financé par 160 anciens élèves sur le modèle des grandes universités américaines. Le fonds a déjà investi dans neuf start-up parmi lesquelles Galam Robotics, spécialisée dans la logistique robotisée, Spinergie (numérisation des opérations maritimes) ou encore Silina (microélectronique pour systèmes optiques).
Il était initialement doté de 15 millions d’euros et dispose aujourd’hui de 36 millions. L’ambition est d’apporter des tickets allant de 100 000 à 3 millions d’euros. Sans être obligatoirement chef de file, le Polytechnique Ventures espère cristalliser des tours de table autour de start-up développant des innovations de rupture qu’il jugera prometteuses.
Une partie de la performance financière pour la Fondation de l’X
Selon l’Ecole, il s’agit d’un bon moyen de préparer les jeunes entrepreneurs issus de l’École en leur permettant de bénéficier l’appui des anciens. C’est aussi évidemment une manière de se financer : une partie de la performance financière du fonds - la moitié du carried interest - est réservée à l'X via sa fondation, réceptacle des participations prises par l’École dans les start-up qu’elle incube.
Avant Polytechnique, HEC a adopté le même genre de fonds d'investissement "corporate". Mais alors que cette dernière a choisi d’en "démocratiser" l’accès avec des tickets pouvant démarrer à quelques milliers d’euros, Polytechnique a tenu à fixer un engagement individuel minimum à 100 000 euros pour limiter le nombre d’investisseurs.
"Je précise que nous avons choisi de ne faire intervenir que des anciens à titre individuel – parfois au travers d’une holding familiale ou patrimoniale –, ce que l’on pourrait qualifier de modèle pur. L’avenir nous dira si ce modèle pourra perdurer ou si faire intervenir des institutionnels, financiers ou industriels, dont certains ont d’ores et déjà frappé à la porte, se révèlera une idée intéressante à poursuivre", a précisé Denis Lucquin, Président de Polytechnique Ventures SAS.
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