Pour éviter un nouveau Mediator, la ministre de la Santé lance un site qui dit tout sur les médicaments

Mardi 1er octobre, la ministre de la Santé va présenter un site d’information sur les médicaments, très lisible et facile d’accès. Objectif : mieux informer la population et les professionnels de santé. Et éviter de futurs scandales sanitaires.

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Pour éviter un nouveau Mediator, la ministre de la Santé lance un site qui dit tout sur les médicaments

Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, va présenter à la presse ce mardi 1er octobre, la base de données publique des médicaments, "première pierre du service public d’informations en santé" selon elle. Non, il ne s’agit pas du site qui regroupera les déclarations des cadeaux offerts aux professionnels de santé par les laboratoires, dans le cadre du "décret transparence" qui entre également en vigueur ce 1er octobre. La base de données sur les médicaments promise par l’administration ne devrait pas être lancée avant mars 2014, vu la lourdeur du dispositif (des millions de déclarations seront publiées par les entreprises !).

Devenir une "référence" dans l’information en santé

La base de données publique, présentée avec quasiment deux ans de retard par la Ministre, est issue d’une autre mesure de la réforme du système du médicament, votée fin 2011, pour éviter une nouvelle affaire Mediator. Accessible librement et gratuitement sur le site du ministère de la Santé , elle est "destinée à servir de référence pour l’information des professionnels de santé, des usagers et des administrations compétentes en matière de produits de santé". Elle contient des données administratives et scientifiques sur les traitements commercialisés en France, ainsi que sur le bon usage des produits de santé (avec, par exemple, des éclaircissements sur les génériques, le retrait d’un médicament, etc.).

Éviter détournements d’indications ou achat illégal sur Internet

Sont ainsi précisés les conditions de prescription et de délivrance, les indications thérapeutiques, le prix de vente au public ainsi que le taux de remboursement, et le cas échéant, la date de suspension, de retrait ou d’arrêt de commercialisation d’un produit. De quoi éviter de potentiels détournements d’indications ou achats sur internet de traitements qui ne seraient pas autorisés en France… Le site permettra aussi facilement au grand public de déclarer des effets indésirables de médicaments, comme le promettait également la réforme.

Mise en œuvre par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en liaison avec la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Union des caisses d’assurance maladie, et sous l’égide du ministère, cette base devrait enfin regrouper les informations jusqu’alors dispersées sur de nombreux sites, dont certains pouvaient avoir des liens avec des laboratoires. Un autre pas vers la transparence dans la pharma?!

Gaëlle Fleitour

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