Pour passer au travers des adblocks, il faut avoir les moyens
Dénoncé par certains comme le fossoyeur de la richesse du web, justicier pour d'autres qui zappent la publicité omniprésente, AdBlock a précisé sur son site Internet son mode de fonctionnement. En particulier, il explique les règles pour l'établissement de la liste blanche et le montant des redevances pour y figurer.
C'est l'objet de bien des fantasmes. Et certains publicitaires en off n'ont pas de mot assez durs pour dénoncer le système mis en place par AdBlock : AdBlock Plus. De quoi s'agit-il ? Comme son nom l'indique, AdBlock est un service qui propose de masquer les publicités si l'internaute télécharge l'application dédiée.
Pour les éditeurs de presse et pour tous ceux qui tirent des revenus de la publicité, c'est un sacré problème. A tel point qu'en Allemagne, les sites Internet du groupe de presse d'Axel Springer avait inventé un bloqueur de bloqueur de publicités. Si l'internaute avait installé un tel logiciel, il était invité à payer pour accéder aux articles. Une manière de dire : si vous ne voulez pas de publicité qui sert à nous rémunérer, et bien payez de votre poche.
D'autres intervenants du secteur ne sont pas allés aussi loin dans les actes, mais ont des mots très durs à ce sujet. Ils estiment que c'est un système qui ne lave pas aussi blanc qu'il le prétend. En effet, AdBlock Plus propose à certains annonceurs de passer au travers du filtre moyennant le paiement d'une redevance. Combien ? Pour qui ? Tout se murmurait dans le monde des agences et des centrales d'achat d'espaces. A mots plus ou moins couverts, on comparait les AdBlocks à des rançonneurs et autres amabilités du même genre.
Deux tiers pour l'annonceur, un tiers pour AdBlock
Est-ce parce que la contestation a pris de l'ampleur ? Toujours est-il qu'AdBlock a publié sur son site un enemble de questions/réponses pour expliquer comment il procède. il précise ainsi la définition d'une publicité acceptable.
En outre, tel un robin des bois du numérique, il indique qui est considérée comme une grande entité qui doit payer. Pour cela, il faut enregistrer plus de 10 millions d'impressions publicitaires par mois. Le montant de la licence payée peut aller jusqu'à "30 % des revenus supplémentaires générés par l'inscription sur la liste blanche des publicités acceptables".
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