
D'après une enquête de Bloomberg, la maison-mère de Google, Alphabet Inc., cherche à vendre Boston Dynamics, l'une des start-up spécialisées en robotique dont le groupe avait fait l'acquisition fin 2013. Au-delà de ce désistement, c'est toute la stratégie d'Alphabet dans la robotique qui est remise en cause. Une conséquence de la réorganisation du groupe, mais aussi du départ du fondateur d'Android, Andy Rubin.
Un manque de leadership
En 2013, Larry Page avait annoncé qu'Andy Rubin quittait la direction d'Android, que Google avait racheté en 2005, pour s'occuper de nouveaux projets. Quelques mois plus tard était annoncé la création de Replicant, une division robotique constituée en grande partie par le rachat de huit start-up de haut vol. Parmi elles, la très médiatique Boston Dynamics. Mais Andy Rubin quittait Google un an plus tard, fin 2014, en laissant Replicant sans direction claire. Une situation exacerbée par les différences importantes entre les équipes, qui sont éparpillées dans le monde et travaillent sur des projets sans rapport entre eux.
Des projets hétérogènes et sans débouchés à court terme
Près d'un an plus tard, fin 2015, la situation ne s'est pas arrangée et Alphabet choisit d'arrêter les frais. Boston Dynamics, dont l'équipe est perçue au sein du groupe comme réticente à collaborer et incapable de concevoir un produit commercialisable à court terme, est mise en vente. Le Toyota Research Institute et Amazon seraient parmi les acheteurs potentiels. Quant au reste des équipes de Replicant, elles sont intégrées dans la division X, et se voient signifier par son directeur, Astro Teller, que si la robotique ne peut pas répondre aux besoins de Google, ils seront réassignés sur d'autres projets.
Des moonshots, mais pas à volonté
Une position peu encourageante quant au futur de la robotique au sein d'Alphabet, mais qui fait écho aux changements induits par Larry Page et Sergey Brin lors de la réorganisation du groupe sous cette nouvelle structure. Les projets un peu fous y ont leur place, mais ils doivent quand même prendre en compte les devoirs d'Alphabet envers ses actionnaires. Et s'ils ne se montrent pas satisfaisants, Alphabet se réserve le droit d'y mettre un terme.
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