Pourquoi l'agence Fabernovel crée un studio dédié au "no code"

L'agence française de conseil en innovation Fabernovel, qui travaillait déjà depuis quelque temps sur des projets no code pour ses clients, a décidé de monter un studio dédié à cette activité. L'objectif : permettre aux entreprises d'innover plus rapidement en créant un cadre adapté.

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Pourquoi l'agence Fabernovel crée un studio dédié au

L'agence de conseil en innovation Fabernovel a lancé le 29 septembre son studio "no code", baptisé Unlock. Le "no code" désigne des outils permettant de créer des applications ou services numériques (newsletter, chatbot…), web ou mobiles, sans avoir les connaissances techniques d'un développeur, grâce à des environnements de développement qui utilisent principalement des éditeurs visuels pour éviter d'avoir à écrire des lignes de code, ces dernières étant générées automatiquement par l'outil.

Un mouvement qui gagne les grandes entreprises
Est-ce le rôle d'une agence de fournir ce genre de prestations ? Pour Fabernovel, cela ne se discute même pas. "Le no code était surtout un marché de particuliers, de start-up et de PME, mais il commence à intéresser les grandes entreprises, nous explique François Truong, associé et directeur du no code chez Fabernovel. Nous avons jugé le sujet suffisamment stratégique pour y dédier une entité, l'activité étant jusqu'à présent éparpillée entre les différents métiers de l'agence. De plus, il existe aujourd'hui énormément d'outils, et pour être efficace il faut les connaître, apprendre à les prendre en main, et parfois savoir les combiner pour en tirer le meilleur parti. D'où l'intérêt de se faire accompagner."

Une dizaine de collaborateurs contribuent à Unlock, et parmi ses clients figurent des entreprises du CAC 40, ainsi que d'autres grands comptes. Par exemple, pour la SNCF, Fabernovel a créé en six semaines un prototype pour un nouveau dispositif d'embarquement sur les trains OuiGo, à l'aide de quatre outils no code.

L'intérêt pour ces entreprises : pouvoir tester rapidement de nouveaux concepts en élaborant des prototypes, innover plus vite, et rendre leurs équipes plus autonomes. "Le no code est un pari sur l'avenir, car il permet au client de faire évoluer lui-même son produit. C'est bon pour l'expérience collaborateur et pour les DSI qui sont souvent débordées. Il y a un aspect libérateur dans le no code. On a tous eu des idées de nouveaux services ou d'améliorations qui ne passent jamais le stade de la réalisation car cela prend du temps et cela coûte cher. Il existe un fossé entre ceux qui conçoivent les services et ceux qui les utilisent que le no code cherche à combler", s'enthousiasme François Truong.

Transformation des métiers
Dans le cadre de ses projets no code, l'accompagnement est donc un élément clé : formation des clients, création d'une gouvernance et d'un cadre (il ne s'agit pas de permettre à tout le monde de développer n'importe quoi n'importe comment, dans son coin), choix des outils, etc. On est donc loin du do it yourself, contrairement à la vision que l'on pourrait avoir. Qui plus est, il faut parfois coder un peu quand même, "pour aller au-delà de ce qui est permis par l'outil", précise Fabernovel. On parle alors plutôt de "low code".

Pour l'agence, le no code ne remplace pas le développement informatique traditionnel. Il ne faut pas imaginer que des projets prévus pour être développés de façon classique passent du jour au lendemain en no code. Il s'agit d'une activité supplémentaire, qui n'aurait souvent pas pu se développer autrement faute de moyens.

D'ailleurs, la pénurie de développeurs a contribué à donner au no code ses lettres de noblesse. Et ce mouvement commence maintenant à transformer les métiers de la création de services numériques, en motivant de nouvelles spécialisations (selon Fabernovel, un millier de professionnels s'affichent sur les réseaux comme "développeurs no code") et en faisant évoluer les métiers vers plus de polyvalence. "Les chefs de projet sont capables de réaliser les livrables, les UX designers peuvent aller au-delà de la maquette", illustre François Truong. Les développeurs, eux, vont pouvoir encore plus se spécialiser.

Gartner estimait dans une étude de 2020 que deux tiers des logiciels seraient créés à l’aide des plateformes low code en 2024. La croissance du marché du low code en 2021 s'élève à 23%.

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