Pourquoi Thomson Computing relocalise l’assemblage de ses PC en France
La marque française de micro-informatique Thomson Computing a décidé de transférer l’assemblage de ses PC fixes en forme de mini-tour ou de boîtier compact en France. Et elle envisage d’étendre sa démarche de relocalisation à l’ensemble de ses produits.
Thomson Computing joue la carte du made in France. La marque française de micro-informatique -qui réalise et vend depuis deux ans des tablettes, PC portables et périphériques sous la marque Thomson — a décidé de relocaliser en France l’assemblage de deux produits : les PC en forme de mini-tour et les NUC (Next unit of computing), ces mini PC en forme de boîtier compact.
L’objectif de patron-fondateur Stéphan Français est d’entrer plus facilement sur le marché des entreprises, des administrations, des collectivités locales ou encore de l’éducation nationale.
Fondée en 2013, Thomson Computing mise sur la légitimité de la marque Thomson en France pour se faire une place sur le marché, ô combien difficile, de la micro-informatique. Jusqu’ici, elle se contentait de fixer le cahier des charges de ses produits, de définir les spécifications techniques et de développer le logiciel, la fabrication étant ensuite sous-traitée en Chine. "En février 2014, nous avons audité 22 usines chinoises et sélectionné six d’entre elles, dont une de Foxconn, pour la production de nos différents modèles", rapporte Stéphan Français. La société dispose d’un bureau d’études de 20 personnes au siège à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) et de 4 personnes en Asie pour le pilotage de la production.
ëtre plus reactif pour les marchés publics
"Fabriquer en France a du sens pour la marque Thomson, explique l’entrepreneur, ancien cadre chez Surcouf et créateur auparavant d’une société de distribution de produits électroniques. Cela va nous aider à être plus réactifs et répondre plus vite aux exigences du marché des entreprises et des administrations." Pour le moment, seul l’assemblage est relocalisé en France. Pour rester compétitif en prix, les sous-ensembles (carte mère, châssis…) continuent à être réalisés en Asie.
Pour commencer, l’assemblage mobilise une petite chaîne de 5 personnes chez un sous-traitant électronique à Noisy-le-Grand, dont le nom n’est pas dévoilé. "Mais l’effectif pourrait monter très vite à 30, voire 40 personnes, en fonction de la réponse du marché", promet Stéphan Français, qui envisage d‘ouvrir d‘autres chaînes en France pour offrir une réponse de proximité aux appels d‘offres des collectivités locales. De 50 000 à 80 000 pièces cette année, le volume de production pourrait monter entre 200 000 et 300 000 unités dans les années à venir. Un chiffre modeste au regard des 6 millions de PC qui devraient être écoulés cette année en France.
Thomson Computing compte 30 personnes et prévoit un chiffre d’affaires de 50 à 80 millions d’euros cette année.
Ridha Loukil
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