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Les entreprises et les citoyens français peuvent-ils échapper au programme de surveillance de la National Security Agency (NSA), révélé la semaine dernière par The Guardian ?
Depuis le 11 septembre 2001, il semble qu’il n’y ait plus de limite. Depuis les attaques terroristes d’Al-Qaïda, les Etats-Unis ne cessent de renforcer leur arsenal de défense. Et spécialement le moins visible, celui qui permet d’acquérir et de traiter les informations sur ses possibles ennemis. La révélation, la semaine dernière, par The Guardian, des programmes secrets de surveillance des communications menés par les services de renseignement américains souligne, s’il en était besoin, l’ampleur de cet espionnage.
Avec le Patriot Act, voté après le 11 septembre, l’Agence nationale de sécurité (NSA, National Security Agency) était déjà en mesure de collecter les appels et les mails aux Etats-Unis, quand bien même ils ne venaient ni n’étaient dirigés vers l’étranger. Apparemment, cela n’était pas suffisant. Il y a quelques jours, Edward Snowden, un employé de 29 ans d’un sous-traitant américain de la défense, aujourd’hui réfugié à Hong Kong, a dévoilé au quotidien britannique des détails sur deux programmes secrets de la NSA. Depuis 2006, celle-ci est en mesure de collecter des métadonnées téléphoniques (comme la date et la durée de chaque appel, ainsi que les numéros concernés) auprès de l’opérateur Verizon.
Celui-ci est-il le seul concerné ? On peut légitimement en douter. La principale révélation de The Guardian, étayée par une enquête du Washington Post, porte, toutefois, sur le programme PRISM, qui permet à la NSA d’intercepter les communications d’internautes étrangers, hors des Etats-Unis, sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook. L’administration Obama n’a pas tardé à réagir, en défendant la légalité de ces programmes et en mettant en avant leur utilité dans la lutte contre le terrorisme, fustigeant au passage les "révélations irresponsables" de la presse.
Que ce programme se déroule sous contrôle judiciaire et sous la supervision du Congrès est-il suffisant pour éviter toute dérive préjudiciable aux droits les plus élémentaires des citoyens ? La nécessité de combattre un ennemi qui ne cesse de s’attaquer, ici ou là, aux Etats-Unis et à ses alliés, justifie-telle l’opacité de ces programmes ? A défaut d’une nécessaire transparence et d’un contrôle démocratique, tout un chacun est libre de s’entourer d’un minimum de garanties. Pour les deux grands acteurs français du cloud - Cloudwatt et Numergy -, cela constitue, à n’en pas douter, un argument supplémentaire pour séduire une clientèle soucieuse de ne pas dévoiler ses petits et grands secrets.
Pascal Gateaud
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