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Son nom MeshGems signifie "joyau du maillage". Il est devenu le logiciel de référence pour la génération de maillages, qui assure le lient entre l’objet en CAO et la phase de calcul. "Plus exactement, c’est une librairie de composants logiciels dans laquelle l’outil de CAO puise pour réaliser automatiquement le maillage, c’est-à-dire la description discrète de l’objet, l’étape indispensable à la phase de calcul", précise Laurent Anne, directeur commercial de Distene qui l’édite et le commercialise.
Le logiciel n’est pas nouveau. Il existe depuis 1998. Il est issu de travaux menés à Inria, alors encore Institut national de recherche en informatique et automatique (aujourd'hui "Inventeurs de monde numérique"). Depuis 2004, ce logiciel est développé par la société Distene, une émanation de Simulog, elle-même spin-off de l’Inria.
"Pas de révolution. Nous sommes ici dans un domaine en évolution perpétuelle, remarque Laurent Anne. On cherche à rendre l'étape de maillage toujours plus simple et plus automatique, avec le minimum d’interactions humaines possible. Et les industriels demandent des maillages toujours plus gros et plus fins pour améliorer la précision de calcul."
Plus de 50 éditeurs CAO l'intègrent
Les grands éditeurs de logiciels CAO-calcul disposent de générateurs de maillage propriétaires. Mais ils tendent à intégrer MeshGems. "Parce que notre outils offre des performances supérieures, justifie Laurent Anne. Le fait de nous appuyer sur la puissance de feu de la R&D de l’Inria nous donne un sérieux avantage non seulement par rapport aux solutions captives des éditeurs de CAO mais aussi par rapport à nos deux grands concurrents sur le marché libre, les américains Symmetrix et VKI, et les solutions open source."
MeshGems se targue d’être intégré par plus de 50 éditeurs de logiciels CAO dans le monde, et notamment par des acteurs comme Dassault Systèmes, Autodesk, Siemens-PLM-Software, Ansys ou Altair. Distene revendique aujourd’hui la moitié du marché libre. Le chiffre d’affaires reste modeste : 1,4 million d’euros en 2014. Mais la société mise sur la mutation du marché avec l’abandon progressif des outils propriétaires par les éditeurs de logiciels de CAO. A terme, elle espère atteindre 12 millions d’euros.
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