Profitant du DMA, Meta veut permettre à ses utilisateurs d'installer des applications mobiles depuis Facebook

La maison mère de Facebook va mener des premiers tests en Europe avant l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne. Elle dispose de plusieurs arguments pour concurrencer Apple et Google.

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Profitant du DMA, Meta veut permettre à ses utilisateurs d'installer des applications mobiles depuis Facebook

Meta pourrait bien tirer profit du Digital Markets Act européen (DMA). Selon le site The Verge, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp souhaite en effet permettre à ses utilisateurs européens de télécharger des applications mobiles sans passer par les boutiques d’Apple et de Google.

Interrogé par le média américain, un porte-parole de Meta a confirmé cette information. Une première phase de tests devrait être menée avant la fin de l’année, soit avant l’entrée en vigueur du DMA, prévue en 2024. Celle-ci sera limitée au système Android, sur lequel il est déjà possible de télécharger des applications sans passer par la boutique de Google, mais avec des restrictions.

Installation directe

Adopté l’an passé, le DMA vise à renforcer la concurrence dans le numérique. Le texte va notamment ouvrir la distribution des applications mobiles, obligeant Apple et Google à autoriser leurs utilisateurs à télécharger des boutiques alternatives, sur lesquelles les règles habituelles (obligation d'utiliser le système de paiement des deux groupes américains, prélèvement de commissions allant de 15% à 30%...) ne s'appliqueront pas.

Pour réussir sur ce marché, Meta compte s’appuyer sur son format publicitaire "app install ads", qui permet aux développeurs de payer pour doper les téléchargements de leurs applications mobiles. Le réseau social promet un taux de conversion plus élevé pour ces publicités, car le processus d’installation sera directement intégré à Facebook ou Instagram, et donc plus rapide.

La société sera aussi capable de fournir davantage de statistiques aux développeurs sur l'efficacité de leurs campagnes publicitaires. Un élément important car la refonte du système de pistage publicitaire sur iOS a privé les annonceurs de données capitales pour estimer leur retour sur investissements. Google prévoit de suivre l’exemple d’Apple l’année prochaine.

Pas de commissions

En outre, Meta ne prévoit pas de prélever de commission sur chaque vente ou abonnement, au moins au début. Le réseau social peut se le permettre car il cherche avant tout à pousser les développeurs à dépenser davantage sur sa plateforme publicitaire, qui est au cœur de son modèle économique – ce qui n’est pas le cas pour ses casques de réalité virtuelle, dont la boutique d’applications affiche des commissions d’au moins 30%.

Ce n’est pas la première fois que Meta s’intéresse à la distribution d’applications. En 2016, la société, qui s’appelait encore officiellement Facebook, avait lancé les “jeux instantanés” permettant à ses utilisateurs d’accéder à des titres casual sans avoir à les télécharger sur les boutiques d’applications. Si la plateforme existe toujours, elle n’a cependant jamais gagné en popularité.

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