Le marché des processeurs de serveurs va compter un nouvel acteur et pas des moindres :
Qualcomm. Le numéro un mondial des puces pour mobiles se prépare à faire son entrée avec des processeurs à architecture
ARM, qui domine aujourd’hui le marché des smartphones et tablettes. Il s’attaque ainsi au monopole d’
Intel qui contrôle plus de 90% du marché avec ses processeurs à architecture X86.
Un investissement de 280 millions de dollars
Mais il a choisi de l’affronter de façon détournée en passant par la
Chine. C’est le sens de l’accord de coopération stratégique qu’il vient de signer avec le gouvernement provincial de Guizhou. Avec à la clé, la création de la coentreprise Guizhou Huaxintong Semi-Conductor Technology Co. L’investissement d’élève à 1,85 milliard de renminbis, l’équivalent de 280 millions de dollars. La mission de cette société, détenue à 55% par le gouvernement provincial de Guizhou et à 45% par Qualcomm, est de développer et commercialiser des processeurs à architecture ARM pour microserveurs en s’appuyant sur les développements et les brevets de l’américain dans ce domaine.
Projet d'un datacenter à 2,5 millions de serveurs
En difficultés dans les puces pour mobiles à cause de la stratégie des
grands constructeurs à favoriser l’utilisation de processeurs maison, comme Apple, Qualcomm fait de sa diversification dans les équipements de Datacenters un axe majeur de rebond. Il n’est pas le seul à miser sur l’architecture ARM pour entrer sur ce marché. D’autres comme AMD, Applied Micro Ciruits, Cavium Networks ou
Texas Instruments s’y essaient. Mais selon les analystes, c’est Qualcomm qui a le plus de chance de faire tomber la forteresse Intel.
Le partenariat en Chine va au-delà du développement de puce. La province de Guizhou prévoit de construire une gigantesque plateforme de développement big data avec un Datacenter de 2,5 millions de serveurs motorisés par des puces de Guizhou Huaxintong Semi-Conductor Technology Co. Le projet implique de grandes entreprises chinoises comme China Telecom, China Unicom et China Mobile.
La Chine, deuxième marché pour les serveurs après les
Etats-Unis, va jouer donc à la fois de laboratoire et point de départ de l’offensive de Qualcomm dans les serveurs. Intel n’a qu’à bien se tenir.
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