Qualcomm veut prendre une participation dans Arm... avec ses rivaux

Qualcomm veut acheter des parts dans Arm aux côtés de ses rivaux. Cristiano Amon, le CEO de Qualcomm, qualifie le concepteur britannique de puces d'actif essentiel. Alors que SoftBank souhaite introduire en bourse Arm, ce qui soulève des inquiétudes, l'Américain plaide pour la mise en place d'un consortium qui prenne une forte participation dans Arm afin d'assurer sa neutralité.

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Qualcomm veut prendre une participation dans Arm... avec ses rivaux
Cristiano Amon, le PDG de Qualcomm.

Qualcomm souhaite prendre une participation dans Arm aux côtés de ses rivaux. Le fabricant de puces américain explique vouloir créer un consortium qui maintiendrait la neutralité du concepteur de puces britannique sur ce marché hautement concurrentiel des semi-conducteurs. "Nous sommes une partie intéressée par investir", a déclaré Cristiano Amon, CEO de Qualcomm, au Financial Times. "C'est un actif très important et c'est un actif qui va devenir essentiel dans le développement de notre industrie".

Arm, un atout stratégique essentiel

Arm était cotée en bourse avant que SoftBank rachète le fleuron britannique pour 24,6 milliards de dollars en 2016. Le conglomérat japonais souhaite de nouveau introduire en bourse Arm après l'abandon de son rachat par Nvidia. Face aux autorités de la concurrence, et la levée de bouclier de ses concurrents, Nvidia a finalement abandonné ce rachat à 66 milliards de dollars. Si une introduction en bourse est aujourd'hui envisagée par SoftBank, celle-ci suscite des inquiétudes quant à la future propriété de l'entreprise.

Des politiques britanniques demandent au gouvernement d'acheter "une action privilégiée" dans Arm afin de reconnaître l'entreprise comme étant un atout stratégique essentiel, rapporte le Financial Times. Mais SoftBank semble plutôt opter pour l'introduction en bourse aux Etats-Unis ce qui soulève des questions autour du futur contrôle de l'entreprise.

Qualcomm, l'un des clients les plus importants d'Arm, aimerait joindre ses forces avec d'autres entreprises du secteur en vue de l'acquisition d'Arm. Si le consortium est suffisamment grand, cela pourrait dissiper les inquiétudes concernant le contrôle éventuel d'entreprises sur Arm après l'introduction en bourse. "Il faudrait que de nombreuses entreprises participent pour qu'elles aient un effet net sur l'indépendance d'Arm", a expliqué Cristiano Amon.

Intel pourrait être intéressé

Arm a conclu de très nombreux accords de licence avec des partenaires et son architecture est utilisée sur de très nombreuses puces. L'entreprise est essentielle dans ce marché à 500 milliards de dollars des semi-conducteurs. Avec cette intervention, Cristiano Amon espère donner un nouveau souffle à l'idée de la création d'un syndicat qui devienne l'investisseur principal d'Arm. Le PDG d'Intel Pat Gelsinger a laissé entendre qu'il pourrait soutenir une telle décision plus tôt dans l'année.

"Arm a gagné partout grâce à l'investissement collectif de l'ensemble de l'écosystème, d'entreprises comme Apple et Qualcomm et bien d'autres encore, et c'est parce qu'il s'agissait d'une architecture indépendante et ouverte dans laquelle tout le monde pouvait investir", a déclaré Cristiano Amon en référence à la période précédent l'acquisition par SoftBank.

Investir dans la société britannique aux côtés de ses rivaux "soutiendrait une introduction en bourse et une valorisation réussies" et garantirait que la société continue "à s'efforcer d'investir", a déclaré Cristiano Amon. Il a ajouté n'avoir pas parlé à SoftBank d'un investissement potentiel dans Arm.

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