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Integrated Silicon Solution Inc, PMC-Sierra, Anadigics… Autant de sociétés qui font l'objet de batailles à poigne pour leur acquisition en 2015.
Et le phénomène de surenchère devrait s’amplifier en 2016.
La consolidation sans précédent qu’a connue l’industrie des semi-conducteurs en 2015, a donné lieu à plusieurs batailles, pas forcément très rangées. Leur enjeu ? Des acteurs, jusqu’ici peu médiatisés, qui accèdent soudain au statut de star, en devenant l’objet de surenchère de la part de deux, voire tois prétendants à la volonté implacable de l'emporter.
L'américain Cypress contre le chinois Uphill Investment
La première bataille a opposé le consortium d’investisseurs chinois Uphill Investment au fournisseur américain de semi-conducteurs Cypress. L’enjeu porte sur Silicon Integrated Solution Inc, une société fabless californienne spécialisée dans les puces mémoires embarquées d’environ 330 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2014. Le fonds chinois a dégainé le premier en proposant en mars 2015 de la racheter pour 611,4 millions de dollars en cash. De surenchère en surenchère, le prix est monté à 730,5 millions de dollars. Trop pour Cypress qui jette alors l’éponge. C’est la première acquisition chinoise dans les semi-conducteurs en 2015. Elle est finalisée en décembre 2015.
Microsemi contre Skyworks
Mais c’est l’affaire de PMC-Sierra qui a le plus défrayé la chronique. Cette société américaine de 526 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2014 fait figure d’un petit fournisseur fabless de circuits de gestion de stockage de données. Pendant près d’un mois et demi, elle est l’objet d’hostilités entre deux de ses compatriotes : Microsemi et Skyworks. C’est finalement le premier qui l’emporte en novembre 2015 à 2,5 milliards de dollars, soit 500 millions de plus que sa première offre et 77% de plus que la valorisation de la société lors du début des hostilités.
Anadigics contre deux prétendants concurrents
Autre bataille : celle opposant l’américain GaAs Labs à deux prétendants dont les noms ne sont pas dévoilés. L’enjeu porte sur Anadigics, une société américaine de 86,2 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2014, spécialisée dans les circuits radiofréquences pour émetteurs de télévision ou téléphonie mobile. Depuis la première offre de GaAs Labs à 32 millions de dollars en novembre 2015, les enchères se sont envolées pour atteindre le 6 janvier 2016 le montant de 62 millions de dollars. Et rien ne dit que les protagonistes vont en rester là.
Alors pourquoi une telle frénésie ? La première raison tient à la spécialisation pointue des proies. Integrated Silicon Solutions, PMC-Sierra, Anadigics... Autant d’acteurs dont la focalisation constitue un savoir-faire inestimable pour les prétendants. L’autre raison est financière. Ces sociétés, parce qu’elles sont ultra performantes dans leurs domaines, sont aussi souvent très rentables.
La bataille s'étend à des acteurs plus gros
Ce phénomène de surenchère risque de s’amplifier en 2016. Car, avec le niveau de consolidation atteint dans le secteur, les bons candidats au rachat se font de plus en plus rares. La bataille à poigne, qui concernait jusqu’ici des petites sociétés, est en train de s’étendre aux acteurs de gabarit moyen. En témoignent les manœuvres autour de Fairchild et Atmel. Le premier affiche un chiffre d’affaire de 1,43 milliard de dollars en 2014. Il est disputé par l’américain On Semiconductor et un consortium d’investisseurs chinois (China Resources Microelectronics et Hua Capital Management). Le second représente un revenu similaire de 1,41 milliard de dollars en 2014. Il est courtisé par le britannique Dialog et un prétendant dont le nom n’est pas dévoilé mais qui serait, selon les rumeurs, l’américain Microchip. Les batailles vont donc continuer en 2016.
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