Quantique : Thales fait appel à Pasqal pour optimiser les systèmes critiques
Le calcul quantique doit permettre de résoudre la complexité des calculs dans les applications de planification et d'ordonnancement des infrastructures critiques (logistique, aérien, industrie, spatial…). Thales s'allie à la pépite française Pasqal, à la région Île-de-France et à GENCI pour développer de nouvelles méthodes d'optimisation de ces processus.
Thales, la start-up spécialiste des processeurs quantiques Pasqal, la région Île-de-France et GENCI, une structure de recherche ayant pour mission de "démocratiser l’usage de la simulation numérique par le calcul intensif associé à l’intelligence artificielle", ont annoncé le 14 décembre un partenariat de deux ans.
"S'adapter au changement d'échelle"
Le projet a pour but de démontrer comment l’informatique quantique peut apporter une solution pour résoudre les problèmes complexes posés par la planification (choix des politiques et procédures adaptées à la réalisation d’un projet) et l’ordonnancement (conversion des plans d’action en un échéancier opérationnel) dans les applications critiques : logistique, optimisation du trafic aérien, automatisation industrielle, affectation des ressources, aide à la reprise d’activité après un sinistre, élaboration du calendrier des missions spatiales, etc.
"La complexité des calculs et les temps de traitement explosent lorsque la dimension du problème augmente (nombre d’évènements, de ressources ou de contraintes). En d’autres termes, le principal challenge est de pouvoir s’adapter au changement d’échelle", explique le communiqué.
Accès gratuit aux ressources de calcul de GENCI
Les processeurs quantiques sont capables de résoudre des problèmes que les systèmes de calcul classiques ne peuvent pas traiter, et c'est là qu'interviennent les processeurs quantiques de Pasqal. La start-up multiplie les partenariats, le dernier en date ayant été signé avec Nvidia. Thales, de son côté, travaille notamment sur les capteurs et les réseaux de communication quantiques, et développe des applications d'ordonnancement.
GENCI, créé par les pouvoirs publics en 2007 pour mettre en œuvre la stratégie nationale d'équipement en moyens de calcul intensif, de stockage et de traitement de données massives associé à l’IA, va mettre à dispositions gratuitement la future infrastructure européenne de calcul hybride intensif/quantique (composée actuellement de supercalculateurs localisés au CINES à Montpellier, au CNRS à Orsay, et au CEA à Bruyères-le-Châtel). GENCI est détenue à 49% par l’État, 20% par le CEA, 20% par le CNRS, 10% par les Universités, et 1% par l'Inria. La société dispose d'un budget annuel de 39 millions d'euros.
Ce projet est soutenu par le programme PAck Quantique (PAQ) lancé en 2020 par la région Île-de-France, GENCI et le think tank Le Lab Quantique, dans l’optique d’accélérer le développement de l’industrie quantique en région parisienne et de créer des synergies entre les grands groupes industriels et les startups.
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