Quels liens entre blockchain et objets connectés ?
La technologie blockchain a fait l'objet d'une conférence intitulée "Contrats intelligents : la révolution de la blockchain est en marche" lors du Showroom de l'Internet des objets (SIDO) qui s'est tenu à Lyon les 6 et 7 avril.
L'occasion de faire le point sur les nouveaux usages du protocole Ethereum dans le domaine des objets connectés.
Le potentiel de la blockchain dans le domaine de la finance a déjà fait couler beaucoup d’encre, mais pour les objets connectés, quel intérêt ? "La Blockchain va bouleverser notre vie quotidienne", affirme David Menga, ingénieur-chercheur chez EDF Lab et speaker de la conférence "Contrat intelligent : la révolution blockhain est en marche" lors du SIDO (Showroom de l'internet des objets).
Des objets reliés à la blockchain
Et si les objets connectés pouvaient contracter un service ou valider une transaction ? "La start-up allemande Slock.it propose déjà une borne de recharge pour véhicules électriques connectée à la blockchain, cette dernière étant chargée d'exécuter la transaction", s’enthousiasme l’ingénieur, intarissable sur le sujet. En plus de cette borne, la start-up a développé avec la société d'ingénierie Venqo un projet pour connecter à la blockchain des véhicules électriques autonomes. Ces véhicules pourraient alors se déplacer, se louer tout seul et renvoyer de l’argent aux personnes qui les ont déployé, comme l'annonce ce site spécialiste de crypto-monnaie, Le Coin Coin.
De nombreux cas d'usage
Un lave-linge capable de calculer la consommation de lessive et de commander un nouveau stock au bon moment, un radiateur électrique pouvant souscrire un contrat adapté, une voiture habilitée à signer le contrat de location directement avec le conducteur… les cas d’usage sont pléthores, et tous n’ont pas encore été découverts ! Pionnière sur le sujet, Slock.it, - dont le service se base sur le protocole Ethereum -, permet de louer n’importe quels objets connectés par ZigBee, Z-Wave, Bluetooth ou Wifi et les paiements se font sans intermédiare, les contrats étant gérés par la blockchain. Le concept s’applique partout où il y a des actifs sous-utilisés comme des voitures garées, des places de parking, des appartements temporairement vides, des places de spectacles non remplies, peut-on lire sur le site Finyear.
Ubérisation d'Uber
Finies les célèbres plateformes communautaires, chevilles de l’économie partagée ? C’est ce que pense le speaker d’EDF Lab : "On va vers une ubérisation de AirBnB et de Uber". La technologie va bouleverser le système des contrats et la place des tiers de confiance. Décentralisée, résiliente et transparente, dans une société traumatisée par les pillages repétés des données personnelles et l'opacité des GAFA, la blockchain séduit. "Dans un système centralisé (comme Facebook ou Amazon, ndlr), on ne sait pas ce que le serveur fait de nos données, alors que le système d’Ethereum apporte de la transparence. Une fois que le code du contrat est enregistré dans la blockchain, il est immuable (aucun hacker ne peut le corrompre) et peut être consulté par n’importe qui", détaille Yann Levreau, développeur logiciel chez Ethereum, la fondation qui a développé une blockchain.
La Gardienne des biens
Stocker des documents, des brevets ou des contrats, la blockchain devient la grande gardienne des biens. Ainsi Verisart utilise le protocole pour certifier des œuvres d’art, Monegraph recueille et protège les licences des artistes et Ujo Music permet de rétribuer directement les artistes, sans intermédiaire.
A la fin de la conférence, les professionnels de l’IoT présents semblaient convaincus que la seule limite des usages est celle de l’imagination.
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