
Libra compte un nouveau membre depuis lundi 20 avril, ce qui porte le nombre total de participants à 23. Si le nombre initial des 28 organisations n’a pas encore été rattrapé, Facebook a de nouveau réussi à convaincre un organisme de participer à son projet de cryptomonnaie. Il s’agit cette fois de Heifer International, une organisation non gouvernementale américaine. Une arrivée saluée par Dante Disparte, directeur de la communication de l’association, sur Twitter.
Pleased to welcome .@Heifer to the .@Libra_ Association. For more than 75 years Heifer has worked to end hunger and poverty. #MissionAligned https://t.co/u9V6mUgwKc
— Dante Disparte (@ddisparte) April 20, 2020
Favoriser un système financier inclusif
Si le statut de cet organisme peut surprendre – Libra est majoritairement soutenu par des acteurs privés de la tech, des télécoms et du paiement – la nature de ses activités est cohérente avec le projet de Facebook qui vise à instaurer un système financier accessible et inclusif. Fondée en 1944, Heifer International aide les agriculteurs des pays en difficulté en leur facilitant des financements afin de mettre leur production en vente.
Sous forme de crédits, ces aides leur permettent de développer leur activité agricole sans recourir à des prêts aux taux bien trop élevés souscrits auprès d’acteurs locaux. L’ONG met également l’accent sur des modes d’agriculture durable. Le projet de monnaie numérique, porté par Mark Zuckerberg et basé sur la blockchain, pourrait selon l’organisme basé en Arkansas permettre de faciliter encore davantage l’accès à ces financements.
Trois adhésions depuis le début de l'année
Les membres de l'association
PayU, Uber, Lyft, Spotify, Calibra (filiale de Facebook), Farfetch, Shopify, Iliad (Free), Coinbase, Xapo, BisonTrails, Anchorage, Ribbit Capital, Thrive Capital, Andreessen Horowitz, Union Square Ventures, Creative Destruction Lab, Breakthrough Initiatives, Women's World Banking, Mercy Corps, Kiva, Tagomi et Heifer International
Les défections
Visa, Mastercard, PayPal, Stripe, eBay, booking, Vodafone et Mercado pago
De son côté, Libra poursuit ses efforts pour rassurer le secteur financier, dans un climat de défections, de défiance et d’incertitudes quant à sa mise en œuvre opérationnelle. Néanmoins, elle peut se targuer d’avoir attiré depuis le début de l’année l’éditeur canadien de solutions e-commerce Shopify, puis la pépite Tagomi, une fintech spécialisée dans le crypto-courtage.
Preuve s’il en est que le projet est toujours sur les rails. Dans un article publié hier, The Irish Times indique que Facebook recrute toujours activement pour des centaines de postes en Irlande, dont une cinquantaine d’emplois pour sa filiale de services financiers Calibra d'ici la fin de l’année 2020, année qui devrait coïncider avec le lancement opérationnel de Libra. L'association en charge de la cryptomonnaie, qui est basée à Genève, a présenté le 16 avril dernier son dossier au régulateur financier suisse, la Finma, afin de devenir un "système de paiement".
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