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Qui est Terry Gou, le patron de Foxconn qui veut s’emparer de Sharp
Qui est Terry Gou, le patron de Foxconn qui veut s’emparer de Sharp
En manœuvrant pour la reprise de Sharp, Terry Gou, président de Foxconn, s’est hissé au-devant de la scène médiatique.
Perçu comme un prédateur aux ambitions sans limites, l’homme d’affaires taïwanais tente de se présenter au Japon comme un sauveur.
Le personnage effraie autant qu’il fascine.
Les tribulations de Sharp mettent au-devant de la scène médiatique Terry Gou, le président-fondateur de Hon Hai Precision Industry, plus connu sous le nom de Foxconn. Cet homme d’affaires taïwanais veut coûte que coûte s’emparer de ce fleuron japonais de l’électronique en difficultés chroniques depuis 2012. Il a placé la barre si haut qu’il a de sérieuses chances d’emporter la mise au dépend du fonds souverain INCJ soutenue par le gouvernement japonais.
Un redoutable seigneur de guerre des affaires
Dans le portrait qu’il lui consacre, le journal Nikkei décrit un redouble seigneur de guerre des affaires. A l’âge de 65 ans, la prise de contrôle de Sharp constituerait un trophée de grande valeur, le fruit de 5 ans de persévérance, même si le groupe d’Osaka n’est plus la star des écrans LCD, panneaux solaires ou télévision à écrans plats qu’il était au début des années 2000.
Terry Gou convoite Sharp depuis 2011. En 2012, il propose de prendre 9,9% du capital du groupe japonais. Les négociations trainent. Impatient, il dévoile son arrogance en déclarant lors d’une réunion avec les dirigeants du japonais : "Si je le voulais, je pourrais racheter toute l’entreprise". Effrayé par ce style à l’antipode de la culture japonaise, Sharp lui ferme la porte. Terry Gou emporte malgré tout une demi-victoire. Il réussit à s’incruster dans l’usine d’écrans LCD de Sharp à Sakai, près d’Osaka, considérée jusqu’à aujourd’hui comme la plus avancée au monde. Il en prend personnellement 36,7% du capital. L’affaire laisse des traces, qui expliquent la méfiance qu’il suscite aujourd’hui au Japon.
Une fortune personnelle de plus de 6 milliards de dollars
Assis sur une fortune personnelle de plus 6 milliards de dollars, Terry Gou a construit un empire industriel présent à Taiwan, en Chine, en Europe, aux Etats-Unis, au Mexique, au Brésil, au Vietnam et en Inde. En 40 ans, il a fait de Foxconn un géant de la sous-traitance électronique et le fabricant de référence des produits de Sony, Apple ou HP. Son succès, il le doit à celui de la firme à la pomme qui représente plus de la moitié de son chiffre d’affaires.
A Taïwan, l’industriel est pour le moins controversé. Il ne cache pas ses liens avec le Kuomintang, le parti nationaliste, proche de la Chine, qui vient de perdre les élections présidentielles et parlementaires. Il ne voit pas dans la démocratie un moyen de booster l’économie et affiche clairement sa préférence pour le régime de Pékin. C’est d’ailleurs en Chine qu’il emploie le gros de ses troupes – près de 1 million de personnes contre juste 10 000 personnes sur l’ile. Terry Gou travaille 15 heures par jour 7 jours sur 7 et impose à ses employés des méthodes quasi militaires. D’où les nombreux suicides dans ses usines en Chine.
Marqué par le suicide de certains de ses employés en Chine
Le patron de Foxconn se dit publiquement marqué par ce triste épisode. Bouleversé par la mort de sa première femme et de son frère, atteint d'un cancer, à deux ans d’intervalle, il tente d’adoucir son image et de revoir ses méthodes. L’homme a également retenu la leçon de ses erreurs passées auprès de Sharp. C’est ce nouveau visage, celui d'un diplomate et d’un sauveur, qu’il s’applique à afficher aujourd’hui au Japon.
Qui est Terry Gou, le patron de Foxconn qui veut s’emparer de Sharp
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