Renault cède son service de VTC francilien Marcel à Ascom Invest
Renault, qui s'était emparé Marcel en 2017, vient de revendre le service de VTC francilien à Ascom Invest. Le montant de l'acquisition n'est pas précisé par les intéressés. Cette vente intervient à un moment où le constructeur automobile semble chercher un modèle économique viable dans le secteur ultra-concurrentiel de la mobilité, fortement affecté par la pandémie de Covid-19.
Léna Corot
Mis à jour
16 octobre 2020
Mise à jour le 16/10/2020 : Ascom Invest a annoncé vendredi 16 octobre 2020 s'emparer de Marcel. Le service de VTC francilien était détenu par Renault qui cherchait à s'en séparer, comme l'a annoncé La Tribune dans un premier temps. Le montant de cette transaction n'est pas précisé par les intéressés. Elle s'inscrit dans la stratégie d'Ascom Invest, une holding familiale détenant des actifs sous gestion dans le secteur des services et de l’automobile, qui vise à devenir un opérateur de services de mobilité à la personne et au véhicule, avec et sans chauffeurs.
Article original : Renault cherche à se séparer du service de VTC Marcel. L'annonce de cette cession devrait intervenir dans les prochains jours selon La Tribune. RCI Bank & Services, la filiale du groupe Renault, s'était discrètement emparé du service de VTC francilien Marcel en août 2017 pour un montant non communiqué.
Marcel peine à se développer
Depuis cette acquisition, Renault a fait du chemin dans le domaine des services de mobilité. Un secteur vers lequel se tourne bon nombre de constructeurs automobiles mais où les marges sont très faibles... lorsqu'elles existent. Régulièrement, ces mêmes constructeurs se désengagent de villes ou de pays ou bien, comme dans le cas de Renault, revendent des actifs. Cette cession intervient pour Renault alors que le secteur de la mobilité, et celui des VTC en particulier, est fortement affecté par la crise liée à la pandémie de Covid-19.
Marcel est resté en région parisienne et ne s'est pas implanté dans d'autres villes. Le service de VTC, qui a tenté de se diversifier en proposant une gamme 100% électrique et en déployant très récemment un service d'e-scooter avec chauffeur en partenariat avec la start-up Felix Citybird, peine à se faire connaître et à gagner des parts de marché. En face, Uber semble faire la course en tête suivi par Free Now (ex-Kapten qui s'appelait auparavant Chauffeur Privé), Bolt, Heetch et d'autres encore.
Renault, à la recherche d'un business model dans la mobilité
Cette cession ne signifie pas que Renault arrête l'ensemble de ses activités de mobilité. Le constructeur semble plutôt chercher sa voix dans ce secteur. Dans un premier temps, Renault s'est rapproché de Ferrovial, un opérateur d'infrastructures dans le développement durable, avec lequel il a lancé Zity, un service de véhicule électrique en libre-service, dans les rues de Madrid. En octobre 2018, il déploie un service similaire dans les rues de Paris (pour remplacer les célèbres Autolib') qu'il nomme Moov'in Paris. Ce n'est que deux ans après le lancement de ce second service qu'il décide de le remplacer par Zity.
Entre temps, Renault a structuré ses services de mobilité partagé en créant une nouvelle filiale baptisée Renault MAI (pour Mobility as an Industry). Son objectif est de regrouper l'ensemble des activités de mobilité du groupe afin de créer des synergies, clarifier les offres et en créer de nouvelles. D'où la disparition de Moov'in Paris au profit de Zity. La cession de Marcel intervient aussi dans ce cadre. Le constructeur automobile ne sachant probablement pas comment faire en sorte que cette activité soit suffisamment rentable dans un secteur ultra-concurrentiel et dominé par le géant américain Uber.
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