
Il n'y a pas que Le Mans qui veut devenir capitaine de la French Tech de la mobilité. Clermont-Ferrand veut aussi jouer les premiers rôles. La capitale de l'Auvergne peut s'appuyer sur la présence historique de Michelin, géant de la mobilité. Mais Bibendum n'est pas tout seul à imaginer les modes de déplacement de demain.
déjà 41 start-up de la mobilité
"Nous avons identifié 41 start-up dans l'écosystème de la mobilité dans la métropole du Grand Clermont", se réjouit Benoit Membré, directeur du Bivouac, structure d'accompagnement des start-up et cheville ouvrière de la candidature French Tech. "La mobilité est une thématique transversale qui permet à tous les acteurs économiques de contribuer. C'est un sujet très rassembleur". Outre Michelin, le fabricant de micro-voitures Ligier (installé à Vichy), le spécialiste des semences Limagrain, les banques Crédit agricole et Caisse d'Epargne, les énergéticiens EDF et Engie, et même La Poste, font partie du collectif clermontois.
Tous ces acteurs veulent plancher sur la notion de mobilité au sens large. Pas seulement les transports et déplacements d'humains et de marchandises. "Nous avons une réflexion sur la notion de mobilité inversée : les services et usages que l'on peut amener aux utilisateurs, notamment dans les zones isolées. Demain, ce sont les services qui se déplaceront vers les gens et non l'inverse". la télé-médecine peut donc entrer dans ce cadre.
un bâtiment totem à l'horizon 2019
Clermont compte mettre à contribution ses ressources existantes : le pôle mobilité de l'Institut Blaise Pascal et sa nouvelle structure d'accompagnement des start-up Le Bivouac. Mais les acteurs locaux se disent prêts à aller plus loin dans les prochaines années. "Clermont Communauté a un projet de nouvel édifice pour accueillir les start-up à l'horizon 2019. Ce serait le bâtiment totem de la French Tech Clermont-Ferrand", précise Benoit Membré.
Les collectivités locales vont aussi engager des moyens financiers pour accompagner l'essor d'un écosystème centré sur la mobilité pendant au moins trois ans. Label ou pas, la dynamique French Tech est bel et bien lancée à Clermont.
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