Respaid lève 2,5 millions d'euros pour sa solution de recouvrement améliorée par l'IA
La start-up franco-américaine Respaid, spécialisée dans le recouvrement d’impayés, annonce une levée de fonds en amorçage de 2,5 millions d’euros. Objectif : renforcer ses outils technologiques, recruter et poursuivre le déploiement de sa solution en Europe et aux États-Unis.
Respaid, une start-up franco-américaine spécialisée dans le recouvrement d’impayés, annonce ce 14 mars 2023 une levée de fonds en seed de 2,5 millions d’euros. Un tour de table réunissant CF Partners, Motier Ventures, ainsi que des investisseurs tels que Laurent Dassault, Alexandre Fretti (CEO de Malt), Guillaume Sarkozy (ex-CEO de Malakoff Humanis) ou encore Ross Mclness (président de Safran). Ce premier financement doit servir à renforcer les outils technologiques, recruter, et poursuivre l'expansion de la solution en Europe et aux États-Unis.
Un système de relance amélioré par l’IA
Respaid est une fintech fondée en 2020, qui propose aux entreprises (de la TPE aux grands groupes) de récupérer leur argent auprès des mauvais payeurs. Elles n’ont qu’à transmettre un tableau Excel de leurs impayés à la start-up, qui se charge alors du recouvrement par huissier. En moyenne, l'entreprise dit recouvrer 50% des créances en seulement vingt jours, ce qui serait trois fois mieux que les acteurs traditionnels du recouvrement.
"Les performances de Respaid s’expliquent grâce à une IA qui prédit et analyse le comportement réel des débiteurs, et qui les contacte au bon moment et de la bonne manière (SMS, Email, Message Vocal)", explique le communiqué.
Les relances sont personnalisées en fonction de la réaction de l'interlocuteur. Par exemple, il y a 81% de chance pour que ceux qui ont cliqué deux fois sur le lien de paiement mais n'ont pas été au bout de la démarche paient un peu plus tard, il est donc inutile d’envoyer une relance trop ferme.
Pas d’intermédiaire de paiement
Respaid se démarque également de ses concurrents en acceptant les dossiers à partir d'un seul impayé de 15 euros, ce qui lui permet de s’adresser aux petites entreprises.
Par ailleurs, la start-up évite les doutes sur une potentielle arnaque qui peuvent intervenir lorsqu’une agence de recouvrement contacte les débiteurs sous un autre nom puisque Respaid n’apparaît nulle part.
L’huissier contacte le client de la part de l’entreprise et le paiement en ligne se fait sur une interface reprenant la charte graphique de celle-ci, et grâce à un lien de paiement en marque blanche. Le débit apparaît également au nom de la société et l’argent arrive automatiquement sur le compte de celle-ci, sans transiter par Respaid.
Une commission sur les créances
La rémunération de la start-up se ferait exclusivement au succès, à partir du suivi réalisé en direct sur une interface dédiée, et le tarif serait établi en fonction de l’âge de chaque créance recouvrée. Il s’agit d’un pourcentage des sommes recouvrées : 10,9% lorsque la somme est récupérée avant 45 jours, 16% entre 45 jours et 3 mois et jusqu’à 30% environ au-delà de 18 mois.
La start-up travaille pour l’heure avec 450 entreprises en France, en Ukraine, en Allemagne, en Lituanie et aux États-Unis parmi lesquelles Suez Energie, Malakoff Humanis ou encore la FDJ. 20% des entreprises du French Tech 120 seraient déjà clientes. L’objectif de Respaid est de faire passer ce pourcentage à 50%, et de travailler pour un quart des entreprises du CAC 40.