Dopée par une levée de fonds XXL, la néobanque Revolut vise les 100 millions d'utilisateurs d'ici cinq ans
La banque mobile britannique Revolut vient d'officialiser un tour de table de 250 millions de dollars. La fintech, désormais valorisée 1,7 milliard de dollars, prévoit d'utiliser cet argent frais pour s'attaquer à de nombreux marchés à l'international, à commencer par les Etats-Unis. Particulièrement ambitieuse, elle entend multiplier par 50 sa base utilisateurs en l'espace de cinq ans.
Le Royaume-Uni compte une nouvelle licorne dans le milieu de la fintech. Après Transferwise, valorisée 1,6 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) suite à une levée de fonds de 280 millions de dollars (environ 228 millions d'euros), c'est au tour de la néobanque Revolut de voir sa valorisation grimper en flèche.
Cap sur les Etats-Unis
La jeune entreprise britannique, initialement plébiscitée par les personnes particulièrement exposées aux taux de change, annonce ce jeudi 26 avril, avoir finalisé un tour de table de 250 millions de dollars (environ 205 millions d'euros). L'opération menée par le fonds DST Global, et à laquelle participent Index Ventures et Ribbit capital, valorise la start-up 1,7 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros). Un montant cinq fois supérieur à sa dernière valorisation, assure Revolut par voie de communiqué. Depuis sa création en juillet 2015, la fintech a levé 340 millions de dollars (278 millions d'euros).
Grâce à cet important tour de table, Revolut entend accélérer son développement à l'international. D'ici la fin de l'année, elle prévoit de se lancer aux Etats-Unis, au Canada, à Singapour, à Hong Kong et en Australie. "Nous visons un déploiement mondial. Nous estimons que l'argent ne doit pas avoir de frontière. La banque doit être comme un compte Gmail. Nous visons les vastes marchés et les pays très exposés aux taux de change", nous indiquait dans une précédente interview Benjamin Belais, directeur général France et Suisse de Revolut. Cette expansion internationale s'accompagnera d'un gonflement des effectifs qui devraient passer de 350 collaborateurs aujourd'hui à 800 d'ici la fin de l'année.
Multiplier par 50 le nombre d'utilisateurs
La fintech se targue d'enregistrer une très forte croissance avec l'enregistrement de 6000 à 8000 nouveaux utilisateurs par jour. Ce qui l'amènerait à une base de près de 2 millions de clients. Elle a pour objectif (très ambitieux) de multiplier par 50 ce volume en l'espace de cinq ans pour rassembler pas moins de 100 millions de clients à l'horizon 2023. Fin 2017, elle comptait 1,5 million de clients en Europe, dont 220 000 en France (son deuxième marché, après le Royaume-Uni).
Revolut ne communique pas en revanche sur le nombre de clients payants, sur lesquels repose en partie son business model, avec les commissions interbancaires et la commercialisation de services payants (assurance santé en voyage et assurance de téléphonie mobile). Pour étoffer ce bouquet et donc élargir sa base de revenus, la fintech mise notamment sur l'obtention d'une licence bancaire européenne qu'elle espérait décrocher à la fin du premier trimestre 2018.
N26 dans la course
Revolut n'est pas la seule néobanque à vouloir secouer les banques traditionnelles. Son grand concurrent allemand, la fintech N26, a elle aussi finalisé une importante levée de fonds fin mars pour s'attaquer, entre autres, au marché américain. Ses objectifs semblent toutefois plus modérés puisqu'elle vise les 5 millions de clients à l'horizon 2020.
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