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Roche s'appuie sur les big data pour ses outils diagnostics
Numéro un mondial des outils de diagnostic, le groupe suisse Roche mise sur les technologies de pointe et le numérique pour fournir des tests toujours plus rapides et précis. Mais ne peut pas faire l’impasse sur des partenariats avec les Google, Apple et Samsung…
Gaëlle Fleitour
Mis à jour
24 juin 2015
Au congrès EuroMedLab 2015, qui expose à Paris du 22 au 24 juin toutes les dernières innovations dans le diagnostic biologique, l’heure est au numérique. Car derrière la simple prise de sang réalisée par un patient dans un laboratoire d’analyses médicales, c’est la mise en œuvre d’une succession de technologies, d’équipements et d’analyses qui permet d’obtenir un diagnostic fiable et d’affiner un éventuel traitement.
Le géant suisse Roche, numéro un mondial du domaine avec sa division Roche Diagnostics, est le seul groupe pharmaceutique à disposer encore de cette expertise. Sa stratégie ? Progresser dans l’automatisation des process, la valeur médicale des tests, et la rapidité de traitement des données permettra ensuite de mieux servir ses médicaments axés vers une médecine personnalisée, en particulier contre le cancer.
"En 2030, 60 à 80% des traitements seront prescrits uniquement sur la base d’un test diagnostic, afin d’éviter le gaspillage et les effets secondaires lorsque quelqu’un reçoit un médicament qui n’est pas adapté", prédit Jean-Claude Gottraux, le responsable mondial de la biologie médicale du groupe Roche.
Les promesses du séquençage de l’ADN
Pour rendre ses tests plus fiables et plus rapides, l’entreprise a investi dans des technologies de pointe : spectrologie de masse, algorithmes poussés, bioinformatique... Et elle multiplie les acquisitions dans le séquençage de l’ADN, une technologie qui bouleverse la médecine. "Nous prévoyons d’avoir d’ici deux à trois ans une offre de pointe avec un séquençage du génome qui coûtera peut-être dans les 100 dollars", espère Jean-Claude Gottraux.
De là sortiront des données en masse, que le groupe pourra analyser via les outils développés par Foundation Medicine, une pépite américaine spécialisée dans l’information moléculaire, dont il a pris 57% du capital en avril en mettant un milliard de dollars sur la table. "On en est encore au stade de l’expérimentation pour voir comment faire le meilleur usage de ces données afin de parvenir à cibler les patients, avoue le dirigeant. Mais la société pharmaceutique et diagnostic qui arrivera la première aura un avantage compétitif ! Et nous recherchons d’autres entreprises allant dans cette direction."
Les GAFA : partenaires ou futurs concurrents ?
Dans le futur, les patients n’auront sans doute plus besoin d’aller à l’hôpital ou dans un laboratoire pour se faire diagnostiquer. Car Roche et ses concurrents travaillent sur des instruments fiables de "point of care", utilisables à domicile ou chez le médecin, dont les résultats pourraient être transmis aux spécialistes par smartphone… "Il y aura sûrement besoin de collaborer avec des partenaires au niveau informatique et télécommunications, comme Google, Apple ou Samsung, qui ont des compétences que nous n’avons pas encore, reconnaît Jean-Claude Gottraux. Des discussions sont en cours."
Mais le groupe suisse sait également qu’il doit se méfier. Pas question de donner ainsi naissance à de futurs concurrents. En septembre dernier, il a déjà vu Arthur Levison, membre de son conseil d’administration et ancien patron de sa filiale biotech Genentech, démissionner pour "éviter tout conflit d'intérêts lié à sa position de PDG de Calico", la start-up fondée par Google en 2013 pour viser… l’immortalité.
Chez Roche Diagnostics, des logiciels made in France
La filiale française a une spécificité quasi unique au sein de la division Roche Diagnostics : elle conçoit elle-même les logiciels des machines qu’elle vend à ses clients : les hôpitaux et laboratoires d’analyse médicale. Depuis vingt ans, pas question de faire appel à ceux du groupe, jugés pas suffisamment matures pour le marché hexagonal. Roche Diagnostics France dispose donc de sa propre marque de logiciels, MPL, et d’une équipe de six développeurs. Leur dernier-né : un écran plat avec des indicateurs de production pour les laboratoires, inspiré du management visuel du Lean dans les usines.
Gaëlle Fleitour
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