"J'ai décidé de désapprouver la décision de l'USITC (la Commission américaine du commerce international, ndlr) d'émettre un ordre d'interdiction et je mets fin à cet ordre", a indiqué le représentant américain au Commerce Michael Froman dans une lettre adressée à l'USITC et rendue publique le 3 août.
L'administration Obama va contre l'avis de l'USITC et annule l'interdiction de la vente de certains produits Apple ayant violé, selon l'USITC, des brevets de son concurrent sud-coréen Samsung.
Une décision qui a déplu à Séoul, les médias sud-coréens ayant dénoncé un geste "protectionniste" tandis que le gouvernement a fait état de sa préoccupation.
"Nous exprimons notre inquiétude sur l'impact négatif qu'une telle décision peut avoir sur la protection des brevets", a ainsi déclaré dans un communiqué le ministère coréen du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie.
Il a demandé à l'ITC et à l'administration Obama de prendre des "décisions équitables et raisonnables" alors que l'IFC aura à dire le 9 août si Samsung a lui aussi violé des brevets d'Apple, ce qui l'exposerait à des sanctions commerciales aux Etats-Unis.
Les deux principaux fabricants mondiaux de smartphones se livrent depuis 2011 une guerre sans merci sur leurs brevets.
En juin, l'ITC avait interdit l'importation et la vente aux Etats-Unis de l'iPhone 4, de iPhone 3GS, de iPad 3G et de l'iPad 2 3G distribués par AT&T, en faisant valoir que ces téléphones et tablettes d'Apple violaient un brevet déposé par Samsung.
L'administration Obama, via son représentant au Commerce Michael Froman, a annulé le 3 août cet arrêt en mettant en avant ses conséquences "sur les conditions de la concurrence aux Etats-Unis et sur le consommateur américain".
Le géant sud-coréen de l'électronique grand public accusait Apple de violer trois autres brevets mais l'ITC ne l'avait pas suivi sur ce point. Un porte-parole de Samsung a déclaré le 5 août que le groupe avait fait appel en juillet de la décision de l'ITC concernant ces trois brevets.
(avec Reuters)
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