San Francisco réautorise la reconnaissance faciale pour ses agents municipaux friands d'iPhone
La ville de San Francisco assouplit ses règles sur la reconnaissance faciale après une interdiction générale adoptée en mai 2019. Les agents municipaux peuvent désormais utiliser des iPhones dotés de la fonction FaceID à condition de la désactiver. Une exception ouvre la voie à d'autres élargissements.
Après avoir montré l'exemple, San Francisco revient sur son interdiction des technologies de reconnaissance faciale. Wired révèle le 19 décembre que les élus de la ville ont discrètement assoupli cette abolition pour permettre aux agents locaux de pouvoir… utiliser leur iPhone.
En mai 2019, San Francisco est devenue la première ville américaine à limiter l'utilisation de la reconnaissance faciale par la police et les agents municipaux en adoptant presque à l'unanimité le "Stop Secret Surveillance Online". Concrètement, ces personnes ne pouvaient donc plus du tout utiliser un iPhone doté de la fonctionnalité FaceID, outil de reconnaissance faciale pour identifier l'utilisateur, même lorsque ce service était désactivé. Or, au pays de l'iPhone, difficile de faire sans. Les représentants de la ville n'ont eu d'autre choix que de modifier la législation en vigueur, qui s'avérait trop restrictive.
Deux conditions à respecter
Désormais, les agents de la ville peuvent utiliser des appareils intégrants de la reconnaissance faciale à deux conditions : qu'ils possèdent des fonctionnalités jugées indispensables et qu'ils n'aient aucune alternative viable. Des modalités assez floues qui laissent une large marge d'appréciation. Dans les faits, les agents doivent désactiver FaceID s'ils veulent utiliser un iPhone, car le mot de passe à quatre chiffres remplit la même fonction.
Pour l'instant, les modifications apportées à la loi ne concernent que l'iPhone, mais elles ouvrent la porte à d'autres exceptions. Il n'est pas inenvisageable que des agents municipaux puissent à terme justifier l'utilisation de la reconnaissance faciale en arguant qu'ils n'ont pas d'alternative. Cependant les choses pourront peut-être encore changer avec l'entrée en vigueur avec l'entrée en vigueur le 1er janvier 2020 du "California Consumer Privacy Act", qui touche à la protection des données personnelles des citoyens de l'État, dont les informations biométriques font bien sûr parties.
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