
Photophores, tasses à café, pièces d’avions ou d’électronique professionnelle, les imprimantes 3D des usines Sculpteo tournent à plein régime pour fabriquer de petites séries de produits finis, de 20 000 à 30 000 unités maximum. Implantée à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), c’est la première société en France à avoir misé sur la fabrication additive pour produire autre chose que des prototypes.
"J'utilisais la 3D pour du prototypage. J'ai voulu que cette technologie soit un outil de fabrication en série de produits finis."
Clément Moreau, co-fondateur de Sculpteo
Pour gagner de l’argent, les usines traditionnelles doivent fabriquer des millions d’unités. "Donner accès aux imprimantes 3D, c’est permettre de produire en petites séries à moindre coût", affirme Clément Moreau, co-fondateur et directeur général de Sculpteo. Le prix des articles est raisonnable – de 20 à 200 euros par pièce – et la demande pour de petites séries existe : dans le but de tester un marché par exemple.
"Lorsque nous avons créé notre start-up en 2009, nous avons acheté deux imprimantes 3D, puis nos installations ont pris de l’ampleur", raconte Clément Moreau. Aujourd’hui, l’entreprise compte deux usines en propre, la dernière a ouvert à Villejuif (Val-de-Marne) en septembre. Ces installations vont encore évoluer : pour fabriquer des séries plus importantes et réduire les coûts, "nous voulons automatiser au maximum le processus de production, en limitant les actions manuelles comme le nettoyage des pièces".
Lélia de Matharel
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