Seagate lourdement sanctionné par les Etats-Unis pour avoir vendu des disques durs à Huawei
Le fabricant américain de disques durs n'avait pas demandé une autorisation de Washington, ne respectant pas ainsi les mesures prises à l'encontre de son client chinois.
La sanction est historique. Le département américain au Commerce a infligé, dans le cadre d’un accord à l’amiable, une amende de 300 millions de dollars à Seagate. Le groupe a reconnu avoir vendu des disques durs à Huawei, en dépit des restrictions d’exportation ciblant la société chinoise depuis 2020. C’est la plus importante pénalité financière jamais versée dans ce genre de dossier.
Accusé d’espionnage au profit de Pékin, Huawei a été placé il y a deux ans et demi sur une liste noire par l’administration Trump. Depuis, les entreprises américaines, mais aussi les entreprises étrangères utilisant des technologies américaines, ne peuvent plus lui vendre leurs produits sans avoir obtenu au préalable une autorisation auprès de Washington.
7 millions de disques durs
Malgré cette mesure, Seagate a continué de fournir des disques durs à Huawei, par l’intermédiaire d’une filiale basée à Singapour. En un an, plus de 7 millions d’unités ont ainsi été vendues au groupe de Shenzhen, ce qui représente un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars. “Ses deux seuls concurrents ont cessé de fournir Huawei, devenant de fait sa seule source d'approvisionnement", souligne le département du commerce.
Cette amende, qui sera payée en 20 fois au cours des cinq prochaines années, représente près de 20% des profits réalisés par Seagate en 2022. Mais quasiment l’intégralité des bénéfices, en forte baisse, attendus cette année. Elle est cependant moins importante que redouté par la société, qui tablait sur une sanction pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars.
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