Sense In lève 1,55 million d'euros pour monitorer les matériaux composites
La société morbihannaise Sense In a développé des solutions d’instrumentation intégrée pour monitorer des équipements et structures en matériaux composites. Elle en prépare le déploiement industriel à grande échelle.
Depuis sa création à Ploemeur en 2018, Sense In se spécialise dans le monitoring des matériaux composites et polymères. Pour ce faire, la société a mis au point une solution d’instrumentation intégrée basée sur des nanocomposites. La particularité des nano-senseurs de Sense In ? Les capteurs résistifs quantitiques sont intégrés sein même des matériaux lors de leur fabrication.
"Nous sommes les seuls à développer cette technologie d’intégration au cœur de la matière. Cela nous permet de suivre l’ensemble du procédé de fabrication et de sécuriser les usages", explicite Jean-Claude Lenain, l’un des associés et fondateurs de Sense In.
La société s’appuie sur des travaux de recherche menés initialement par Jean-François Feller, l’un des associés de Sense In au sein du pôle “Smart Plastics” de l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme à Lorient. Par rapport à d’autres, l’entreprise entend proposer des solutions à faible coût afin de faciliter leur déploiement à grande échelle sur des productions en grandes séries.
Des solutions complètes et industrielles
Pour accélérer, elle vient de lever 1,55 million d'euros auprès de Go capital, d’Innovation Fund, de SFLD et du Crédit Agricole Morbihan expansion. "Cette levée de fonds nous permettra d’asseoir notre leadership technologique et de préparer notre déploiement industriel. Nous voulons proposer des solutions complètes et industrielles sur le monitoring de structures", précise Jean-Claude Lenain.
Concrètement, la technologie de Sense In permet de mesurer, par exemple, en temps réel les potentielles déformations d’une pièce lors de son utilisation afin d’en optimiser la conception ou d’en anticiper la maintenance. Les signaux collectés par les capteurs sont analysés par des outils de traitements basés sur des technologies d’intelligence artificielle.
Différents secteurs ciblés
La start-up a déjà engagé des travaux des partenariats stratégiques dans différents domaines : défense, équipements sous pression, aéronautique, nautisme, automobile, énergies… "Nous travaillons avec des industriels sur l’intégration de nos capteurs", confirme Jean-Claude Lenain. La société a déjà travaillé avec Safran, Naval group ou encore Avel robotics.
Sense In est ainsi engagée dans le projet européen Carbo4Power (48 mois – 7,9 millions d'euros) qui vise à développer des pales d’éoliennes et d’hydrolienne dotées d’architectures intelligentes et des matériaux hybrides et nanotechnologiques. Des capteurs spécifiques permettront de suivre les process de production mais aussi le fonctionnement des pâles. Dans le secteur de l’énergie, Jean-Claude Lenain évoque aussi des projets sur des réservoirs à hydrogène. Installé la pépinière Teknica de Lorient technopole, Sense In regroupe une dizaine de personnes avec cinq recrutements de prévus à court-terme.
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