SFR refuse de négocier avec Free pour un accord de réseau 3G
PARIS (Reuters) - SFR exclut de négocier avec Free Mobile un accord d'itinérance sur ses réseaux de troisième génération (3G), qui permettrait au nouvel opérateur mobile français de commercialiser ses premières offres en 2012 avant d'avoir déployé en totalité ses propres antennes.
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\ 09h31
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"Free a eu le choix entre être un opérateur commercial, c'est-à-dire un MVNO (sans réseau), ou un opérateur de réseau. Il a choisi de devenir un opérateur de réseau. Cela implique une obligation de déploiement d'infrastructures", déclare le P-DG de SFR, Frank Esser, aux Echos.
"J'ai besoin de capacités 3G pour mes clients, avec l'explosion des 'smartphones' et des clés 3G", explique-t-il.
"Il n'est pas question d'entrer en négociations."
Free Mobile, détenteur de la quatrième licence mobile en France et filiale du fournisseur d'accès à internet Iliad, doit se mettre d'accord avec Orange, SFR ou Bouygues Telecom sur un tarif qui lui donne accès à l'un de leurs réseaux.
La réglementation prévue par l'Arcep oblige les opérateurs à discuter d'itinérance sur les réseaux de deuxième génération (2G) qui permettent surtout de transmettre la voix.
Toutefois, le régulateur ne peut pas pour l'instant se prononcer sur la 3G, pour laquelle les concurrents se montrent plus réticents mais qui est nécessaire à Free Mobile pour pouvoir offrir des offres de transfert de données et d'internet mobile.
L'Autorité de la concurrence a estimé mardi que la signature d'un accord en 3G entre Free et l'un de ses rivaux atténuerait le risque de distorsion de la concurrence en France.
Marie Mawad, édité par Dominique Rodriguez