Siemens multiplie les projets de réalité augmentée
Siemens semble convaincu du potentiel de la réalité augmentée. Après un premier essai concluant, le groupe va poursuivre les tests pour évaluer les gains de productivité générés par l'utilisation de casques lors d'interventions sur ses turbines à gaz.
Julien Bergounhoux
Siemens confirme son intérêt pour la réalité augmentée. Le groupe allemand avait déjà développé et déployé une preuve de concept (PoC) utilisant le casque de sécurité connecté de la start-up Daqri l'année dernière. L'application ainsi créée permet de former des techniciens à l'assemblage d'un brûleur industriel, élément clé d'une turbine à gaz (l'un des nombreux marchés de Siemens). Elle leur fournit des instructions étape par étape avec des schémas d'assemblage en 3D.
Des premiers essais couronnés de succès
Une étude avait par ailleurs été réalisée au sein du centre de formation de Siemens Power Service, à Berlin. Quatre participants y ont complété l'assemblage d'un brûleur de 450 kg à l'aide de l'application : deux qui n'avaient jamais réalisé d'assemblage auparavant, un qui n'en avait pas réalisé depuis un an, et le dernier qui était un expert formateur. Les résultats ont été particulièrement posififs : avec le casque, un novice a pu assembler le brûleur en 45 minutes. Par comparaison, cela prend en général une journée entière pour un débutant avec la méthode traditionnelle (formation en classe, présentation des pièces et outils puis assemblage).
Un casque pensé pour l'industrie
Il faut dire que les ouvriers ont les mains libres, ce qui permet à l'assemblage d'aller plus vite que lorsqu'ils doivent se référer à une tablette ou à un document papier. Le casque permet par ailleurs de garder une trace électronique de chaque opération effectuée à l'aide de notes audio et de vérifier le statut de chaque composant d'une turbine (les numéros de série peuvent être dictés à voix haute). Il possède même une caméra infrarouge et une caméra thermique. Enfin et surtout, il est adapté aux environnements industriels ou aux chantiers de construction, ce qui lui confère un avantage face au mastodonte qu'est Microsoft HoloLens.
Réduire les temps d'intervention, une problématique clé
En conséquence, Siemens a décidé de poursuivre les tests avec d'autres scénarios au cours des prochains mois. Il s'agira cette fois de déterminer si des opérations de maintenance sur les turbines peuvent être accélérées par l'utilisation du Smart Helmet. Ces interventions nécessitent régulièrement plusieurs centaines de personnes et peuvent prendre jusqu'à un mois lors des problèmes les plus sérieux. Une réduction de ces delais aurait des bénéfices non négligeables. Un autre cas d'usage sera l'orientation des nouveaux arrivants, le casque leur permettant d'obtenir rapidement des informations sur des composants ou des procédures spécifiques à l'aide de didacticiels.
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