SK Hynix assure ne pas avoir fourni de puces mémoires à Huawei
Le groupe sud-coréen a lancé une enquête pour comprendre comment Huawei a pu utiliser ses puces mémoires dans son dernier smartphone, passant outre les sanctions mises en place par Washington.
SK Hynix prend les devants pour éviter la colère de Washington. Jeudi 7 septembre, le groupe sud-coréen a officiellement lancé une enquête pour comprendre comment Huawei a pu utiliser ses puces mémoires dans son dernier smartphone, le premier équipé de la 5G depuis plus de trois ans.
À l’automne 2020, la marque chinoise a en effet été placé sur une liste noire par les Etats-Unis, l’accusant d'espionnage au profit de Pekin. Depuis, elle ne peut plus acheter, sans autorisation, de composants auprès de fournisseurs américains. Mais aussi de groupes étrangers utilisant des technologies américaines, ce qui est le cas de SK Hynix.
Composants locaux
En démontant le dernier smartphone de Huawei, baptisé Mate 60 Pro et lancé en toute discrétion fin août, les experts du cabinet canadien TechInsights, qui fait référence dans le domaine, ont constaté que l’appareil intègre une puce mémoire NAND, conçue par SK Hynix, le numéro trois mondial sur ce marché.
Cette puce mémoire est l’un des rares composants venant de l’étranger. Les autres auraient été produits en Chine, par des acteurs locaux, en particulier SMIC, qui aurait réussi à graver le SoC du smartphone en 7 nm, une première pour un groupe chinois. S’il a bien fourni Huawei, le fabricant chinois de semi-conducteurs n’a pas respecté les sanctions de Washington.
Des sociétés écrans ?
De son côté, SK Hynix assure avoir cessé de vendre des puces mémoires à Huawei depuis 2020. La présence de son composant dans le smartphone pourrait s’expliquer par les stocks qu’avait constitués le groupe de Shenzhen avant cette date. Et qu'il continue d'écouler depuis, sans faire de bruit car ses précédents smartphones n'ont pas attiré l’attention.
Autre hypothèse : Huawei a mis la main sur ces puces mémoires par l'intermédiaire d’autres sociétés chinoises ou de sociétés écrans, visant à masquer son identité. Fin août, le principal lobby du secteur a prévenu que Huawei a mis en main un réseau d’usines fantômes, financé par le gouvernement chinois, en utilisant des noms d’emprunt.
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