Slack, rencontre avec la petite bête qui gratte Facebook en entreprise

Début octobre 2016, Slack a raconté son histoire et sa solution à la presse internationale, dans ses locaux de San Francisco.

Une visite instructive alors que Facebook a annoncé ce 11 octobre une offre en partie concurrente, Facebook Workplace.

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Slack, rencontre avec la petite bête qui gratte Facebook en entreprise

Ce 11 octobre 2016, le petit monde de la collaboration d’entreprise bruisse surtout de l’annonce officielle de Facebook Workplace. De son côté, Slack, un des rares pure players concurrents de l’offre de Mark Zuckerberg, a ouvert les portes de son siège de San Francisco à la presse internationale, début octobre. L’Usine Digitale y était. Conçu pour l’entreprise, et principalement pour éviter le pensum qu’est devenue la gestion de mails, Slack est un outil de conversation entre professionnels d’un nouveau genre. Son principe? Des groupes de travail, des équipes, des entreprises créent des groupes de conversation en ligne. Et ils créent autant de canaux de discussion qu’ils le souhaitent.

Au commencement, un outil à usage interne

Ex-développeurs de jeux massivement multi-joueurs chez Ludicorp et créateurs de Flickr, les fondateurs de Slack trouvent aujourd’hui leur bonheur dans ce monde professionnel. Devenu CTO de la start-up, l’un d’eux a raconté la naissance presque spontanée de cette solution de collaboration d’un nouveau genre. "Durant les quatre années où nous avons tenté de développer un nouveau jeu, nous n’avons pas échangé plus de quatre mails, a commenté Cal Henderson. En fait, nous n’avons utilisé qu’un petit outil de communication développé pour nos besoins, en particulier parce que nous étions 50 personnes éparpillées entre San Francisco, Vancouver, New-York…" La suite est facile à deviner. Le logiciel est devenu le projet central de l’équipe, et a fait naître une nouvelle entreprise.

10 000 développeurs sur la plate-forme

La croissance est fulgurante. Après deux versions bêta, en 2013 et 2014, Slack compte aujourd’hui 3 millions d’utilisateurs quotidiens actifs. "Beaucoup en dehors des Etats-Unis, a souligné Cal Henderson. Londres et Tokyo sont dans notre top 5." Les 90 employés que comptait l’entreprise en octobre 2014 ont déjà près de 500 collègues... 10.000 développeurs sont inscrits sur la plate-forme de développement proposée depuis un peu moins d’un an, avec déjà près de 600 apps disponibles.

Comment la presse utilise Slack

Slack séduit tout type d’industries, même si les télécoms, la distribution et l’accueil professionnel sont un peu plus représentés que les autres. Mais face à des journalistes, la jeune pousse a choisi des exemples d'usage… dans la presse. Le New-York Times qui a créé un Slack pour réaliser le suivi des débats des élections présidentielles américaines en mode collaboratif. Quartz, lui, y a niché son workflow de rédaction. Quant aux équipes de CNN, elles prennent le pouls de leur audience et le partage au sein-même de ses canaux Slack, en utilisant Chartbeat, un bot conçu spécifiquement pour cette fonction.

Des bots, des bots, des bots

Les bots, une révolution majeure selon Cecilia Stallsmith, en charge du marketing de la plate-forme, qui a du mal à cacher son enthousiasme pour ces concentrés d’IA. "Ce sont des outils pour soulager du stress, s’exclame-t-elle ! On peut en imaginer un qui analyserait les photos de nos reçus de taxis ou de restaurant pour réaliser automatiquement nos notes de frais." La jeune femme a cependant insisté sur la complexité technologique derrière ces logiciels, que l’on oublie trop souvent selon elle, comme tout ce qui concerne le traitement du langage naturel par exemple. Elle a spécifiquement mis en avant deux bots créés pour Slack, aux dénominations très proches. Growbot pour remercier publiquement une équipe. Et Growthbot qui explore des dispositifs comme Google Analytics ou Hubspot pour répondre à des questions posées en langage naturel sur la mesure de l’audience et du trafic en ligne.

S'attaquer à des équipes de milliers d'employés

Les défis de Slack ? Ils sont nombreux. Mais Cecilia Stallsmith en a identifié certains plus saillants. Comme la capacité à gérer au sein de la solution des équipes de plusieurs centaines voire milliers de personnes, ou encore la très sensible et complexe gestion de la sécurité des données et des conversations.

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