Slack se dote de 5 nouvelles fonctionnalités pour être plus que jamais nécessaire mais pas suffisant
Slack a annoncé de nouvelles fonctionnalités mercredi 24 avril 2019 lors de Frontiers, l'événement annuel que la société organise. La philosophie de ces annonces est de collaborer et d'ouvrir, en rendant l'usage de Slack encore plus simple, y compris pour les non-utilisateurs. Et si c'était aussi le moyen pour devenir la porte d'entrée des applications professionnelles ...
Tout faire pour que les utilisateurs de Slack aient le moins possible besoin d’ouvrir d’autres logiciels. Tel semble être l’objectif de l’entreprise qui organise Frontiers à San Francisco les 24 et 25 avril 2019, un grand raout pour ses clients et partenaires… C’est évidemment aussi l’occasion de faire des annonces sur les développements les plus récents du logiciel dont l’ambition reste la même : rendre le travail des personnes "plus plaisant, plus simple et plus productif".
Se Connecter à l'Email
Comment ? En facilitant les usages trans-applications et en les rendant de plus en plus simples. Vous travaillez dans une entreprise et vous avez un collègue qui n’utilise pas Slack alors que vous êtes accro ? Qu’importe, puisque désormais vos messages lui seront transmis via un e-mail. Il pourra répondre avec ce même média et sa réponse apparaîtra sur votre fil de conversation. Ce nouveau service fonctionne avec les comptes Outlook, Gmail et ceux des principaux services de courrier électronique.
Toutes les annonces sur le produit faites ici vont dans le même sens : rendre l’usage de Slack le plus "sans couture possible". Ainsi a été annoncée une fonctionnalité qui existait déjà de façon souterraine : la possibilité d’organiser une réunion via Slack. Si les membres d’une conversation évoquent la nécessité de se rencontrer dans la vraie vie, l'appli le détectera et proposera aux membres de la conversation de trouver une date en utilisant leurs agendas (numériques évidemment) respectifs, quels qu’ils soient. Une fois le rendez-vous convenu, l’agenda des uns et des autres sera complété automatiquement et les participants pourront continuer l’air de rien leurs conversations. Plus besoin d'ouvrir une nouvelle fenêtre avec l'agenda, tout sera intégré.
Au passage, Slack annonce avoir gonflé son moteur de recherche. Désormais il sera plus simple de retrouver un élément qu’il s’agisse d’un membre d’une conversation, d’un terme utilisé dans une conversation ou du nom d’un fichier inséré dans un groupe.
OUvrir à l'extérieur
Slack va aussi rendre plus accessibles ce qu’on appelle ici les "shared chanels", soit les canaux de communication partagés. Si Slack est très utile au sein des entreprises, les nouveautés annoncées visent à rendre la conversation entre utilisateurs d’une entreprise à l’autre plus simple. C’est prendre acte d’une évolution du mode de travail pour cet outil réputé faciliter le travail en équipe : ces dernières sont de plus en plus ouvertes, à mesure que la frontière de l’entreprise devient poreuse. Autrement dit, pour faire avancer un projet, il ne suffit pas de rassembler les personnes d’un service, mais de les faire communiquer avec des personnes extérieures. Ce sera chose faite avec ce nouveau service qui ouvre davantage Slack. Pour éviter les confusions, un icône spécifique par entreprise distinguera les personnes travaillant dans une autre firme, ce qui peut être utile pour éviter de diffuser des informations confidentielles. Cette fonctionnalité n’est pas limitée à deux entreprises. Par exemple, le responsable des relations presse de Slack assure partager de cette façon des informations avec l’ensemble des agences avec lesquelles il travaille dans le monde.
Autre innovation annoncée lors de cette réunion de 1500 personnes : le workflow builder. C’est peut-être un changement de plus grande envergure qu’engage Slack avec ce nouvel outil. Toutes les précédentes innovations facilitent le travail grâce à une ouverture sur d’autres applications. La promesse de Slack avec ce "constructeur de processus" est de créer facilement des routines pour automatiser certaines tâches répétitives, comme l’accueil d’un nouvel embauché qui, dès qu’il se connectera à Slack, sera connecté à différentes personnes de l’entreprise (aux RH, à la paie, à l'informatique...). Rappelons que Slack est en ligne. Ce n'est pas un logiciel qu'il faut installer.
La jeune recrue pourra ainsi répondre à un questionnaire pré-rédigé, concernant par exemple le type d’ordinateurs dont il a besoin. Les équipes de Slack l’assurent : ces applications seront très simples à construire. On pourra le faire sans être un développeur. A noter : les utilisateurs de la version gratuite ne pourront développer que 10 workflows, contrairement aux utilisateurs de version payante qui n’auront pas cette limite.
Conquérir en ouvrant
Les cinq annonces vont dans le même sens : faire de Slack un outil nécessaire mais pas suffisant. En effet, Slack ne multiplie pas tant les développements ad hoc qu'il confirme la philosophie de son développement : être d’autant plus ouvert aux autres logiciels et plateformes que cela lui garantit d’être de plus en plus indispensable. Un peu comme si les stratèges maison avaient pris acte du fait qu’aujourd’hui plus aucune entreprise aussi puissante soit-elle ne peut proposer une suite assurant tous les usages. La solution est alors d’être la plus ouverte pour que les utilisateurs restent sur la plateforme maison plutôt que d’ouvrir les outils de ses potentiels concurrents. Chez Slack, sur Howard Street, les porte-parole maison l’affirment : "Nous collaborons facilement avec Microsoft, Google…. Jusqu’à aujourd’hui cette stratégie a été payante et conduira prochainement Slack sur les marchés financiers.
Christophe Bys, envoyé spécial à San Francisco
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