SoftBank acquiert 15 % d'Uber, l'entreprise perd 30% de valeur au passage
Après plusieurs semaines de rumeurs, l'accord entre Uber et SoftBank est mené à bon terme. Le groupe japonais va acquérir 15 % de l'entreprise de transport qui perd 30 % de sa valeur dans cette transaction. L'investissement marque un changement de gouvernance attendu dans les coulisses de la société.
Simon Chodorge
Mis à jour
02 janvier 2018
Cette fois, c’est bien certain. La société de holding japonaise SoftBank entre au capital d’Uber en acquérant 15 % des actions de l'entreprise. Les deux groupes ont annoncé cet accord le 28 décembre 2017. En tout, 17,5 % du capital d’Uber sera cédé pour 8,7 milliards de dollars à un consortium mené par le groupe japonais. Le consortium comporte également Didi Chuxing, Dragoneer Investment Group et Tencent Holdings.
"La transaction [...] appuiera nos investissements technologiques, nourrira notre croissance et renforcera notre gouvernance", précise Uber dans un communiqué. L'opération sera définitivement bouclée début 2018 selon Uber.
LA VALEUR D'uber chute de 30 %
En novembre 2017, des personnes anonymes interrogées par le New York Times dévoilaient les contours de l'accord : SoftBank n'entrerait au capital d'Uber qu'à condition d'acquérir au moins 14 % du capital. Objectif réussi pour la société japonaise qui a acheté ces actions auprès d'employés d'Uber, de sociétés d’investissement ou d’autres actionnaires. Par ailleurs, SoftBank va investir dans l'entreprise avec une émission de 1,25 milliards de dollars d'actions nouvelles qui lui seront réservées.
Cette opération marque une première réussite pour Dara Khosrowshahi. Le nouveau PDG du service de transport fait tout son possible pour permettre à Uber de dépasser les scandales autour de sa culture d'entreprise et les séries de soucis judiciaires. Ce nouveau succès marque néanmoins une perte de valorisation pour Uber. Estimée à 68 milliards de dollars avant la transaction, elle chuterait de 30 % pour atteindre 48 milliars de dollars selon le site Crunchbase.
TRAVIS KALANICK UN PEU PLUS ECARTE D’UBER
A l'origine de l'opération, c’est un accord entre Travis Kalanick et le fonds d’investissement Benchmark qui a ouvert la voie. Ecarté de la présidence en juin 2017, Travis Kalanick contrôlait encore trois sièges du conseil d’administration. Alors que Benchmark poursuit toujours l’ex-PDG pour fraude, l’investisseur a accepté de retirer sa plainte si Travis Kalanick relâchait son emprise et si l’entrée de SoftBank au capital réussissait.
Le conseil d’administration pourra désormais voter pour l’attribution de ces sièges et il sera élargi de 11 à 17 membres. SoftBank occupera deux des nouveaux sièges à la suite de son opération. Fondateur controversé, Travis Kalanick est encore un peu plus mis en retrait de la gouvernance d’Uber.
UNE ENTREE EN BOURSE PREVUE POUR 2019
SoftBank possède déjà des parts chez des services de VTC comme Grab en Asie du Sud-Est, 99 au Brésil, Didi Chuxing en Chine et Ola en Inde. Une influence sur le marché du transport qui pourrait profiter à Uber et à son entrée en Bourse prévue pour la fin de l’année 2019.
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