SpaceX veut déployer sa constellation de satellites pour connecter le monde dès l'année prochaine
SpaceX a demandé au gouvernement américain la permission de débuter la mise en place de son réseau global d'accès à Internet par satellite. Les premiers tests sont prévus dès 2016.
Julien Bergounhoux
Le Washington Post rapporte que SpaceX a demandé à la Federal Communications Commission (FCC), l'autorité régulant les télécommunications aux Etats-Unis, la permission de mettre en oeuvre son projet de réseau satellitaire d'accès à Internet.
L'entreprise d'Elon Musk aurait effectué cette demande le mois dernier. Elle propose de commencer les tests dès l'année prochaine, avec comme objectif une mise en service d'ici à 5 ans. La constellation comporterait 4000 micro-satellites au total, un nombre beaucoup plus élevé que ce qui s'est jamais fait jusqu'à présent. Les satellites seraient assemblés à la chaîne pour en réduire les coûts. La mise en orbite (à 625 km d'altitude) sera effectuée par le lanceur Falcon 9 de SpaceX.
Un pari ambitieux
Ce projet ambitieux, s'il s'avérait un succès, transformerait SpaceX en un acteur majeur du secteur télécom, son réseau spatial à la couverture globale devenant une alternative aux réseaux terrestres. Dans un premier temps, le test emploiera deux satellites et se concentrera sur quatre stations au sol basées sur la côte ouest des Etats-Unis (deux à Redmond, une à Fremont et Hawthorne), afin de déterminer si les technologies de transfert de données permettent un service satisfaisant (débit, latence).
Google, dont l'ambition dans les télécoms n'est plus à démontrer, a investi avec le groupe financier Fidelity plus d'un milliard de dollars dans SpaceX en janvier 2015, spécifiquement pour ce projet. SpaceX n'est par ailleurs pas la seule entreprise a vouloir mettre en place un réseau de ce type. OneWeb, fondée par Greg Wyler, veut créer de son côté une constellation de 648 micro-satellites et dispose du soutien financier du groupe Virgin et de Qualcomm. Bill Gates avait également tenté une aventure similaire dans les années 90, qui s'était révélée un échec.
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