Spayr lève 2,5 millions d'euros pour sa plateforme d'acompte sur salaire à la demande
La start-up Spayr propose une solution permettant aux salariés d'obtenir instantanément une fraction de leur rémunération déjà acquise sur le mois.
Au croisement de la fintech et des solutions de gestion des avantages salariés, les start-up proposant de l'acompte sur salaire surfent sur les difficultés rencontrées par les salariés ayant du mal à boucler leurs fins de mois. Après la levée de fonds de Rosaly en septembre 2022, la start-up Spayr, fondée en 2021, annonce un tour de table en amorçage de 2,5 millions d'euros.
C'est Spayr qui avance les fonds à la place de l'entreprise
Elle propose une solution de versement de salaire à la demande, associée à du "coaching de gestion budgétaire". Concrètement, les bénéficiaires peuvent choisir, en cours de mois, de débloquer instantanément une fraction de la rémunération déjà acquise. Un moyen d'éviter de se retrouver à découvert. Le département RH a la possibilité de paramétrer un plafond de retrait. La solution de Spayr s'intègre au logiciel de paie de l'entreprise cliente, qui n'a pas besoin d'avancer elle-même les fonds : elle rembourse Spayr à la fin du mois.
"En moyenne, les demandes sont autour de 160 euros sur l’ensemble des utilisateurs, tous secteurs confondus", indique Paul Riché, l'un des trois co-fondateurs, dans un communiqué.
L’acompte sur salaire est un droit inscrit dans le code du travail, mais il est très peu utilisé. Le fait, pour le salarié, de ne pas avoir à faire la demande en personne et de pouvoir bénéficier de l'avance instantanément, et pour l'entreprise de s'épargner le processus administratif tout en n'avançant pas les fonds elle-même, joue en faveur de sa démocratisation.
Objectif : 120 000 salariés couverts fin 2023
Spayr compte une vingtaine de clients (ETI et grands groupes) couvrant 30 000 salariés dans l’hôtellerie-restauration, la distribution, le retail et la logistique. L’objectif est de quadrupler le nombre d’utilisateurs d’ici la fin de l'année.
Le tour de table a été mené Blast.Club, le club d'investissement du fondateur de la marque de substituts de repas Feed, rejoint par le réseau Femmes Business Angels et plusieurs autres investisseurs privés. Il permettra notamment à la start-up hébergée chez Station F d'intégrer de nouveaux outils à sa plateforme, tels que le rachat de RTT et la mensualisation du 13e mois, et de recruter 10 nouveaux collaborateurs d'ici fin 2023.
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