Spliiit encadre le partage d'abonnements entre utilisateurs… avec la bénédiction des éditeurs
La plateforme Spliiit encourage les détenteurs d’un abonnement de musique, vidéo ou presse à réaliser des économies en le partageant avec d’autres utilisateurs. Si les abonnés et les co-abonnés y trouvent un intérêt financier, les éditeurs semblent également y trouver leur compte.
SVOD, musique, jeux vidéo, logiciels, presse, e-commerce, stockage cloud, bien-être, éducation et apprentissage ou encore sécurité avec notamment les VPN ; dix domaines d’abonnements distincts s’offrent au partage sur la plateforme Spliiit. Créée en novembre 2019, elle a d’abord été pensée pour faciliter les comptes entre amis ou collègues utilisant un même abonnement mais très vite, elle s’est ouverte également, via une market place, aux personnes désireuses de proposer leur abonnement à des inconnus ou de profiter d’un tarif attractif.
"Si plusieurs amis partagent un ou plusieurs abonnements, gérer les comptes peut vite devenir une usine à gaz pour savoir qui a payé quoi", insiste Guillaume Lochard, l’un des cofondateurs et directeur général, avant de compléter : "Pour ceux qui ne se connaissent pas, nous avons transposé le modèle Blablacar pour mettre en relation les personnes avec un abonnement et les personnes en recherche. Nous sommes un tiers de confiance pour collecter l’argent et le transférer aux propriétaires."
Une croissance à tous les niveaux
Aujourd’hui, près de 650 000 personnes utilisent Spliiit pour mutualiser plus de 130 000 abonnements souscrits auprès de 180 services référencés. "En 2022, nous avons intégré 52 services supplémentaires qui ont enrichi notre catalogue." Le directeur général met également l’accent sur la sécurité des transactions, certifiées, mais aussi du service.
"80% des abonnements se font par un mail d’invitation au co-abonné donc chacun dispose de son profil personnel. Pour l’espace dans le cloud, c’est un espace commun mais cloisonné." En mutualisant les abonnements de ses utilisateurs, Spliiit a généré 3,7 millions d’euros d’économies reversés aux propriétaires tandis qu’ils ont réinjecté 1,2 million d’euros dans d’autres abonnements. "En 2022, le nombre d’utilisateurs a augmenté de 137% par rapport à 2021."
Un partage profitable à tous
La question de la légalité interpelle aussi bien les utilisateurs que les détracteurs de Spliiit. Les fondateurs ont notamment rencontré l’ARCOM et d’autres représentants institutionnels ou de branche. "Notre solution participe de la lutte contre le piratage", sourit Guillaume Lochard.
De leurs côtés, les éditeurs semblent également avoir à gagner à ce que la plateforme poursuive son développement. "Le taux de résiliation de nos abonnés est inférieur à 1% quand la moyenne est à 6 ou 7% chaque mois alors que nous sommes sur les abonnements les plus chers." Selon le co-fondateur, avoir un co-abonné encourage les propriétaires à conserver leur abonnement.
"Nous amenons également des personnes à franchir le pas alors qu’elles renonceraient si c’était plus cher ou opteraient pour des solutions illégales." Spliiit élargit le marché des éditeurs, décuple leur audience, leur amène une fidélité dont ils ne disposaient pas et génère de nouveaux abonnés, sans avoir à dépenser en marketing. La plateforme affiche ainsi plusieurs partenariat comme Le Monde ou L’Express quand d’autres préfèrent soutenir anonymement la solution.
Continuer sur la lancée
La start-up fait, pour l’heure, le choix de l’autofinancement, préférant poursuivre sa croissance linéaire et améliorant sa solution. En 2023, elle devrait lancer une application et renforcer sa présence à l’international. Déjà disponible en 22 langues et présente dans les pays soumis à l’euro, Spliiit entend s’imposer plus encore.
"Nous sommes leader en France et voulons le devenir en Europe." Parmi les autres projets, la start-up affiche celui de renforcer l’agrégation bancaire pour la vérification des factures afin d’optimiser le process pour faire gagner encore en temps et en argent ses clients.
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