TagEat, le room service sur smartphone qui veut supprimer la barrière de la langue
Proposer un room service numérique, tel est l’objectif de la start-up TagEat créé en juin 2019 à Besançon. Grâce à des puces de transmission sans fil, la web application veut faciliter les commandes, notamment pour les clients étrangers.
Commander un repas dans une langue inconnue peut s’avérer complexe. TagEat s’est saisi de cette problématique pour imaginer sa web application. "On choisit, pour l’instant, entre l’anglais et le français sur la première page mais surtout, les photos apportent des éléments pour choisir son plat", affirme Corentin Gouot, cofondateur de l’entreprise. Partant du constat que la clientèle asiatique est friande d’image, l'entrepreneur veut supprimer la barrière de la langue, qui peut être un frein à la commande.
En plus d’éviter d’avoir une carte papier multilingue, Corentin Gouot voit d’autres intérêts dans la solution qu’il propose. "Un client qui passe par un support numérique a tendance à augmenter son panier moyen. Il peut prendre son temps, ne se sent pas pressé s’il y a la queue ou du monde en salle par exemple." Si l’application se destine d’abord aux hôtels pour des commandes passées directement depuis le calme et le confort d’une chambre, elle vise également la clientèle étrangère d’un restaurant.
De moins en moins de téléchargements
Les souhaits du client arrivent directement sur l’espace de gestion de l’établissement qui peut les traiter et servir. "Le personnel peut mettre à jour facilement les menus, adapter en fonction des ruptures de stock ou des envies du jour du chef en toute flexibilité", poursuit-il. Outre gérer les menus, le responsable peut voir les commandes en cours.
Selon une étude de l’entreprise californienne Oracle, experte en gestion des hôtels, "80% des clients souhaitent pouvoir commander les services de leur hôtel depuis leur propre smartphone", insiste-t-on chez TagEat. Pour autant, les utilisateurs téléchargent de moins en moins d’application. "Un client qui fréquente plusieurs chaines d’hôtel chaque année n’installe pas toutes les applications correspondantes", poursuit Corentin Gouot. Une raison qui a encouragé le startupper, formé en école de commerce, et son ami d’enfance Jean-Marie Bridoux, cofondateur de TagEat et diplômé d’une licence informatique, à concevoir une solution qui s’appuie sur des puces de transmission sans fil NFC. "Nous sommes les seuls en France et je crois en Europe à adopter cette technique en hôtellerie", avance-t-il.
Des investisseurs intéressés
Soucieuse de l’utilisation des données, l’entreprise confie leur gestion à un prestataire bisontin. L’innovation du duo de dirigeants a été récompensée d’une bourse French Tech de 29 000 euros en 2019 et bénéficie d’un prêt d’honneur de 40 000 euros du réseau Entreprendre. A terme, la start-up souhaite développer une conciergerie numérique complète pour que les clients puissent également solliciter un service blanchisserie ou réserver un spa.
Pour l’heure, l’objectif est d’équiper une cinquantaine d’établissements au cours de l’année. TagEat prévoit le recrutement prochain d’un développeur et le lancement d’une levée de fond. "Des investisseurs se manifestent déjà mais nous attendons de démontrer l’intérêt du produit à travers des établissements pilotes, en cours d’installation", conclut Corentin Gouot.
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