Taxis 100% autonomes et voitures volantes pour les JO de Tokyo : le Japon lance le sprint final
Le Japon s'est fixé pour objectif de transporter les athlètes et le public des Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020, en robocabs, des taxis autonomes. Pour s'y préparer, le spécialiste de la robotique ZMP vient de signer un accord avec une société de taxis, rapporte Reuters. Un groupe d'ingénieurs soutenus par Toyota planche de son côté sur une voiture volante pour l'événement.
Sylvain Arnulf
Le Japon veut faire la démonstration de sa maitrise de la technologie du véhicule autonome dès 2020. C'est la date qu'ont en tête tous les géants de l'automobile pour la commercialisation de leurs premiers modèles sans conducteur, d'abord pour des flottes. Et quel meilleur événement, pour démontrer son expertise en la matière, que les Jeux Olympiques d'été de Tokyo ? Le pays veut en faire une plate-forme de promotion de ses technologies, en particulier dans la mobilité. Il souhaite transporter athlètes et spectateurs sur les différents sites des épreuves dans des flottes de véhicules sans conducteurs. Un énorme défi technique, car rien ne dit que les technologies seront prêtes à temps.
Pour y parvenir, pas question de signer une alliance avec un géant technologique étranger maitrisant déjà ce type de technologie, comme Waymo, Uber, Tesla, Nutonomy ou le français Navya. Les services de VTC ne sont d'ailleurs pas encore autorisés dans le pays.
Le Japon veut s'appuyer sur des champions locaux. Un partenariat vient donc d'être signé entre le spécialiste de la robotique nippon ZMP (qui avait commercialisé un premier mini-véhicule robotisé dès 2011) et la société de taxis Hinomaru Kotsu, l'une des dix plus importantes flottes tokyoïtes, rapporte l'agence Reuters. ZMP avait dans le passé collaboré avec le développeur d'applications DeNA pour développer un service de navettes, les Robotaxis, testés lors du G7 en 2016. Mais DeNA s'est ensuite tourné vers Nissan plutôt que vers ZMP pour poursuivre son projet de "robotaxi". Le protoype du spécialiste de la robotique (une Toyota équipée avec ses capteurs) nécessite encore la supervision d'un conducteur humain derrière le volant. Mais il prévoit de tester un modèle automatique dès cette année.
Le rêve de la voiture volante
Le Japon veut démontrer sa supériorité dans un autre segment des nouvelles mobilités : le véhicule volant, très en vue lors du salon aéronautique du Bourget 2017. Toyota, partenaire officiel des olympiades, soutient un projet de véhicule volant, le Skydrive, porté par un groupe d'ingénieurs nippons. Le constructeur a décidé de financer cette initiative, baptisée "Cartivator", avec un chèque de plus de 340 000 euros. A en juger par la vidéo des derniers tests, il reste un peu de travail pour accomplir l'objectif que s'est fixé la petite équipe : allumer la flamme olympique en voiture volante !
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