Tekyn lève 5,5 millions d’euros pour sa plateforme digitale de production textile à la demande
A la croisée des mondes de l’industrie textile et de la tech, la start-up Tekyn, éditrice d'une plateforme digitale de production à la demande, veut se développer et va recruter une quarantaine de collaborateurs. Elle a déjà convaincu Petit Bateau, IKKS, La Redoute, Promod, 1083 ou encore Cyrillus.
Tekyn annonce ce 9 mars 2021 une levée de fonds de 5,5 millions auprès du fonds Tech & Touch, géré pour le compte de l’Etat par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’Avenir (PIA). de Bpifrance Industries Culturelles et Créatives, et Otium. Il s’agit de la deuxième levée de cette start-up de la fashion tech.
Ce cycle de financement, qui porte à près de 9 millions d’euros les fonds levés depuis 2018, doit lui permettre de poursuivre son développement en Europe et de renforcer significativement ses équipes, avec le recrutement d’une quarantaine de personnes. "Ce renforcement des équipes qui permettra à nos partenaires de produire plus de 400 000 pièces à la demande en 2021, en flux tendu et digitalisé, partout en Europe", explique Pierre de Chanville, cofondateur de la start-up.
La fin des surplus
Créée en 2017 par Pierre de Chanville et Donatien Mourmant et basée à Saint-Denis (93), Tekyn a mis au point une plateforme permettant le pilotage de la production textile. Sa solution se positionne à cheval entre les sujets d’industrie du futur et d’empreinte environnementale du textile, une industrie dénoncée régulièrement pour son empreinte environnementale et dotée d’une "chaîne de production aujourd’hui très atomisée", regrette-t-elle.
Conçue pour servir la transformation de la production textile, la solution est un service clé-en-main de production à la demande à destination des marques. Elle vise à fluidifier et moderniser la chaîne de production afin de les accompagner dans leur transition "vers une mode durable et responsable", mais aussi plus rentable en les aidant notamment à supprimer le phénomène de surproduction. Le principe est de suivre une dynamique commerciale axée sur la demande, ce qui permet d’une part d'augmenter la vente à prix plein et d’autre part de réduire le niveau de stocks.
La production locale comme avantage concurrentiel
Cette flexibilisation des achats répond à des attentes très actuelles des consommateurs dont les comportements d’achat tendent vers davantage de responsabilité. Cet ajustement des productions textiles a par ailleurs, explique la start-up, fait exploser la demande du marché pour sa solution. "Exacerbée par les confinements et les fermetures forcées qui ont jalonné 2020, la question des surstocks s’enracine dans des problématiques sociales et environnementales profondes", ajoute-t-elle.
"En tant qu’industriel, nous partageons avec TEKYN l’urgence de la modernisation de l’industrie textile, explique Jean Marc Guillemet, COO Petit Bateau. Comparé aux autres secteurs, les nouvelles technologies sont très peu utilisées dans la mode : leur adoption et leur maîtrise au plus tôt créera un avantage compétitif majeur très rapidement. Elles sont un formidable levier d’efficience pour allier rentabilité et production locale". Outre Petit Bateau, la start-up a convaincu IKKS, La Redoute, Promod, 1083 et Cyrillus. Elle emploie 45 collaborateurs.
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