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Télécom Bretagne, tournée vers d’autres continents

Treizième volet de notre série sur les écoles du numérique : Télécom Bretagne. Dans la grande famille des écoles Télécom, celle-ci porte l’ambition internationale du numérique français.

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Télécom Bretagne, tournée vers d’autres continents

Est-ce sa situation, à l’extrémité de l’Europe, tournée vers d’autres continents ? Télécom Bretagne, dont le campus de Brest surplombe l’océan, est la plus internationale des écoles Télécom. Ses élèves ne peuvent échapper à l’anglais, dont le niveau requis est C1, le meilleur du cadre européen de référence avant le bilinguisme. Tous doivent pratiquer une seconde langue, séjournent beaucoup à l’étranger au cours de leurs études. Et l’école accueille 52% d’étudiants étrangers, un record.

Cette forte signature internationale trouve son explication dans l’histoire industrielle française : à la fin des années soixante-dix – l’école est créée en 1977, les grands industriels français des télécoms ont besoin de se développer hors de France. Ils doivent pouvoir embaucher des ingénieurs télécoms doublés d’ingénieurs d’affaires spécialisés à l’international.

L’école en quelques chiffres

Télécom Bretagne

Date de création : 1977
Recrutement : après CPGE, concours Mines-Ponts
Durée des études : 3 ans
Diplôme : Ingénieur (CTI)
Coût (2013) : 1240 € par an
Salaire de sortie : 40500 bruts annuels avec primes, 37090 sans primes
Nombre d’élèves en 2013-2014 : 1121
Nombre d’anciens élèves : 7100
Localisation : Brest (campus à Rennes et Toulouse)
Durée obligatoire des stages : 8 mois
Nombre de partenariats à l’étranger : 70 dont 33 doubles diplômes

 

Et trouver chez leurs clients, notamment dans les pays en voie de développement, des ingénieurs sensibilisés à la culture française…La réputation internationale de l’école grimpe d’un cran quand un de ses enseignants-chercheurs invente les turbo-codes, qui lui vaudront le prix Marconi en 2005. "Aujourd’hui, nous sommes plus connus en Chine qu’en France !" plaisante (à moitié) Paul Friedel, directeur de Télécom Bretagne.

Souplesse des parcours et nombreux partenariats

Dans le domaine extrêmement mouvant du numérique, Télécom Bretagne forme des ingénieurs au niveau scientifique très avancé – le concours d’entrée, celui de Mines-Ponts, est un des trois plus exigeants du circuit – mais consacre une bonne partie de la formation à les doter d’un esprit critique. "Nous devons leur donner des éléments de réflexion sur la planète et sur ce que le numérique apporte comme opportunités et risques", explique le directeur. Travaille à l’école une spécialiste européenne des droits du numérique, qui enseigne ici et à Sciences pô.

Ses ingénieurs sont des généralistes du numérique, qui peuvent choisir une spécialité en fin de parcours. A suivre dans l’école, dans une autre école du groupe Mines-Télécom ou dans un de ses établissements partenaires – dont 70 à l’étranger, trois écoles de management, Science Pô Paris. Le choix des mineures et majeures, souple, permet à chaque élève de se construire un parcours personnalisé. C’est un des points forts des écoles fortement inscrites dans des réseaux : tout y est possible, pour peu que l’étudiant décide de prendre en main sa formation.

Exploiter des milliards de données

Parmi les grands sujets suivis par ses neuf laboratoires de recherche, et enseignés dans l’école : l’aide à la décision dans les grands systèmes de contrôle commande. Pour identifier une information pertinente parmi les milliards de celles que transmettent des capteurs portés par des essaims de drones ou parmi celles collectées par des radars installés sur les satellites qui contrôlent le dégazage sauvage des navires en mer…

"Les diplômés continuent de partir majoritairement chez les opérateurs ou les équipementiers des télécoms, mais beaucoup partent se faire une première expérience dans une société de service pour se donner un temps d’observation avant de choisir le secteur qui les intéresse", indique le directeur. Après quelques années d’expérience, certains reviennent créer une entreprise dans l’incubateur maison. Il s’en crée une dizaine par an, avec un taux de survie de 85% et près de 600 emplois directs créés en dix ans. Beaucoup portent sur l’exploitation de données, avec des domaines d’application très variés. Kelbillet.com, site d’échange de billets de train, sort de Télécom Bretagne. Tout comme l’entreprise d’observation satellitaire par radar des navires, Boost, rachetée par CLS, filiale du CNES et de l’IFREMER.

L’école est en pointe sur l’usage du numérique dans la formation. La Bretagne s’est équipée d’un campus numérique, doté de moyens de communication dernier cri, comme la salle de visioconférence immersive de Télécom Bretagne. C’est cette école qui porte, pour l’Institut Mines-Télécom, le projet des MOOCs, ces cours en ligne massifs et gratuits. Deux personnes ont été recrutées pour aider les enseignants à produire la partie multimédia des cours, un studio télé a été ouvert à Rennes. "On ne sait pas encore si c’est une vraie révolution ou du simple buzz, mais devons être innovants, alors nous y allons !" commente le directeur.

Cécile Maillard

"L’école garde une forte coloration télécoms"

Patrick Gennaro, 25 ans, diplômé en 2011

"Après les six premiers mois de tronc commun et d’enseignements généralistes, j’ai choisi une majeure en informatique et une mineure en physique. En deuxième année, j’ai passé un semestre en Australie, à l’université d’Adélaïde. J’y ai travaillé sur un projet de recherche en traitement du signal. L’école nous encourage fortement à prendre une année de césure après la deuxième année : je l’ai passée en stage chez Covage, un opérateur d’opérateurs. Un an en entreprise, ça permet de donner une maturité à son projet professionnel. Du coup, en troisième année, j’ai choisi de me spécialiser en réseaux de télécommunications d’entreprises. L’école est généraliste, mais garde une forte coloration télécoms. J’ai été embauché avant même d’obtenir mon diplôme, par Solucom, un cabinet conseil en IT et management, où je suis consultant junior. Je travaille pour des clients sur des missions ou très techniques, ou plus stratégiques. J’apprécie surtout l’approche transversale des fonctions de chef de projet, auxquelles prépare bien Télécom Bretagne."

 

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