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Télécom SudParis, des ingénieurs du numérique entrepreneurs... et entrepreneuses

Septième volet de notre série sur les écoles du numérique : Télécom SudParis. Cette école d’ingénieurs d’Evry, associée à Télécom Ecole de management, propose un parcours tourné vers la création d’entreprise.

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Télécom SudParis, des ingénieurs du numérique entrepreneurs... et entrepreneuses

Comme beaucoup d’écoles "Télécom", celle d’Evry, au sud de Paris, ne cesse de répéter qu’elle forme des ingénieurs généralistes du numérique, et pas uniquement des spécialistes des télécoms… "Télécom SudParis se positionne clairement sur les thématiques du numérique au sens large, précise son directeur, Christophe Digne. Nous n’avons pas de limites ni du côté des technologies, ni dans l’approche, car nous nous soucions aussi des impacts sociaux du numérique."

L’école en quelques chiffres

Télécom SudParis (TSP)

- Date de création : 1979

- Recrutement : CPGE, licences et masters scientifiques ; DUT, BTS pour la filière par apprentissage

- Durée des études : 3 ans

- Diplôme : ingénieur

- Coût (2013) : 1290 euros par an pendant trois ans

- Salaire de sortie : 40119 euros bruts annuels (France)

- Nombre d’élèves en 2013-2014 : 674 en cycle ingénieur. Nombre d’anciens : 8000

- Localisation : Evry (Essonne), antenne à Arcueil (94) et Palaiseau (91)

- Durée obligatoire des stages : 24 semaines

- Nombre de partenariats à l’étranger : 96 dont 15 doubles diplômes

 

Télécom SudParis (TSP) reste très liée à Télécom Ecole de management, l’autre établissement né de la scission de l’ancienne école de France Télécom et qui, sur le même campus, forme des managers spécialistes du numérique. Une proximité qui colore très fortement l’école publique d’ingénieurs, la tournant vers la création d’entreprise. Les enseignants de l’école de management assurent la formation des ingénieurs en économie, droit, gestion, innovation. En deuxième année, les étudiants des deux écoles se mêlent pour le challenge "Projets d’entreprendre", une semaine de travail en équipe d’où sortent chaque année plusieurs projets de créations d’entreprise. L’incubateur partagé par les deux écoles est particulièrement actif, accueillant, à l’automne 2013, quinze projets. "Et ne sous-estimons pas une face cachée de la formation : la riche vie associative du campus, qui permet à nos étudiants ingénieurs de baigner dans une ambiance managériale", poursuit Christophe Digne. Un parcours spécifique est proposé aux plus mordus, qui souhaitent obtenir un double diplôme. D’une durée de quatre ans, il est orienté vers les systèmes d’information.

Parcours "jeux vidéo" pour la rentrée 2014

Recrutés après deux ans de classes préparatoires, les étudiants démarrent par trois semestres de tronc commun. "Le domaine du numérique évolue vite, mais les concepts, moins rapidement. Il faut les maîtriser", précise le directeur du programme ingénieur, Claude Villard. Trois autres semestres sont consacrés à l’approfondissement d’un domaine parmi une dizaine. Dernier en date : les systèmes embarqués, tandis que les mathématiques appliquées retrouvent un regain d’intérêt auprès des étudiants, et que tourne toujours bien la spécialisation réseaux, relancée par les problématiques du haut débit. A la rentrée 2014, un parcours "jeux vidéo" sera proposé, en partenariat avec l’Ensiie, une autre école d’ingénieurs d’Evry, tournée vers la formation d’ingénieurs spécialisés en programmation.

Au cours de leurs trois années de formation, les étudiants doivent passer au moins 28 semaines en stage, dont 24 en troisième année, et au moins 8 semaines à l’étranger.

Depuis septembre 2013, Télécom SudParis accueille des élèves ingénieurs en apprentissage dans une spécialité très demandée par les entreprises : les réseaux à très haut débit. Dix étudiants ont intégré cette filière cette année. L’école vise une promotion de vingt dans les années qui viennent. Sur les 1000 étudiants qu’accueillent l’école, 180 sont des doctorants, accueillis dans un des sept laboratoires de recherche, et de nombreux étrangers viennent suivre le master of science.

Succès auprès des filles

Autre particularité de TSP : elle accueille 25% de filles. Une singularité, les filles représentant en moyenne 15% des effectifs des écoles d’ingénieurs, beaucoup moins dans les écoles du numérique. "Notre approche très large du numérique, notamment de ses aspects sociaux, et le mélange, sur le campus, avec les étudiants de l’école de management, expliquent sans doute ce succès auprès des filles !" conclut Claude Villard.

Télécom SudParis regarde maintenant vers l’Université de Saclay, en cours de construction, dont elle est membre. Sa grande sœur parisienne, Télécom ParisTech, y déménage, tout comme l’Institut Mines-Télécom, qui fédère toutes les écoles des Mines et des Télécoms. Des équipes de recherche de Télécom SudParis, spécialisées dans les composants optiques, se sont déjà installées dans les locaux de Nano INNOV, à Palaiseau. "Certaines de nos voies d’approfondissement se déplaceront à Saclay", précise le directeur de l’école. "L’université de Saclay représente, pour nous, une réelle opportunité de contribuer à une institution visible à l’international", conclut le directeur, qui compte fortement sur le développement des transports en commun entre Evry et Massy.

Cécile Maillard

"On baigne dans l’univers de l’entreprise en permanence"

Aïcha Mir, diplomée 2011, 26 ans, consultante sécurité chez Spie Communications

"Je sortais d’une école d’ingénieur au Maroc, mais je voulais me spécialiser. Je suis donc entrée en deuxième année de Télécom SudParis, par la voie de l’admission sur titre. Cette année-là, j’ai souhaité faire un stage en gestion de projet, pour compléter ma formation d’ingénieur. Pour la troisième année du cursus ingénieur, j’ai choisi un approfondissement en sécurité. L’approche ingénieur reste généraliste, j’ai donc vu tous les volets de la sécurité : des systèmes, du réseau, des télécoms. L’originalité de cette école est de monter beaucoup de projets avec l’école de management voisine. C’est très efficace. On baigne dans l’univers de l’entreprise en permanence. Dans la vie professionnelle, les ingénieurs ne restent pas entre eux ! En cours, on travaille sur des mises en situation, qui nous préparent bien à l’écoute, l’argumentation, l’analyse, la synthèse. En plus, j’ai été formée aux outils réellement utilisés en entreprise, ce que les employeurs apprécient. J’ai été embauchée dix jours après avoir obtenu mon diplôme ! Aujourd’hui, chez Spie Communications, je suis consultante sécurité pour la direction des grandes entreprises Ile-de-France. L’école m’a parfaitement préparée à ce travail de conseil et d’accompagnement des clients."

 

Plus d’informations sur le classement des écoles du numérique 2014

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