
"L’application sera une part importante du succès du produit", prévient Didier Bollé, PDG de Terraillon. L’application, c’est le Wellness coach (ex My terraillon), pour suivre tous ses paramètres de santé. Le produit, c’est le pèse-personne à impédancemètre baptisé Web Coach Pop, qui calcule le poids, l'indice de masse corporelle, les masses graisseuses musculaire et hydrique et les communique par Bluetooth Smart à un smartphone. Reste que c’est par le design de l’objet que Terraillon doit convaincre le consommateur. Et alors que Terraillon a réussi à rajeunir sa marque vieille de 60 ans, (55% de notoriété spontanée, 91% de notoriété assistée) avec des formes arrondis et des plateaux de verre aux couleurs pop pour les balance de cuisine, il semble là difficile de sortir des codes des objets connectés fixés par Apple.
Alors que l’industriel souhaitait une esthétique innovante, haut de gamme mais à un prix abordable et en rupture avec les produits concurrents, l’agence de design irlandaise Design Partner n’a pas réussi à échapper au blanc et à l’anthracite pour le plateau de verre de forme ovale cerclé d’un caoutchouc. La rupture n’est apportée que par un écran masqué et des électrodes quasi invisibles. La fonction d’impédancemètre n’étant suggérée que par des courbes jouant la transparence. Le presque disgracieux cartouche métallique, frappé de la marque, servant en fait à réaliser, en la cachant, la connexion des électrodes.
Le design de l’application My Terraillon, qui sera commune à tous les objets connectés de la marque, a lui été réalisé en interne, au centre de R&D de la marque, à Croissy sur Seine. Il apporte effectivement une touche pop avec des couleurs acidulées pour les graphes de poids, tension, activité… Terraillon ayant complété son offre d’un tracker d’activité d’un fournisseur au design très éloigné de la marque. Le développement de la Web Coach Pop a pris 14 mois. Produite dans l’usine Terraillon à Shenzhen en Chine (3000 personnes), la Pop web coach (100 euros), a décroché un Janus du design.
Aurélie Barbaux
Réagir