TindAIR, un projet pour faire cohabiter drones et taxis volants avec les aéronefs traditionnels
Au-delà des défis technologiques, l'arrivée des drones et taxis volants ne pourra se faire que si un système de gestion de l'espace aérien intégrant ces nouveaux aéronefs est mis en place. Le projet TindAIR, mené par la start-up toulousaine Innov'ATM, vise à tester un système de gestion permettant de détecter les conflits entre différents appareils et de les éviter. Ce projet est mené dans le cadre d'un programme européen.
La mobilité aérienne urbaine peut faire rêver. Mais avant que des drones de livraison puissent côtoyer des taxis volants et d'autres aéronefs habités dans le ciel, il est nécessaire de coordonner ces différents appareils et gérer les priorités de vol. C'est le but du projet TindAIR (pour Tactical INstrumental Deconfliction And in flight Resolution) : apprendre à gérer les conflits entre différents appareils de mobilité aérienne urbaine.
Le consortium TindAIR est coordonné par la start-up toulousaine Innov'ATM qui est à l'origine d'une suite logicielle permettant aux aiguilleurs du ciel de mieux séquencer les vols et d'optimiser les flux aériens et aux gestionnaires d'optimiser la gestion des aéroports. Participent aussi une dizaine d'entreprises et organismes tels que l'ONERA (Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales), Rockwell Collins, Skyports Limited ou encore APSYS (une société d'Airbus).
Des démonstrations courant 2022
Des démonstrations sont prévues pour 2022 et se dérouleront dans les zones périurbaines et urbaines de villes françaises comme Toulouse et Bordeaux. Divers cas d'usages (transports médical, de passager et de frets) vont être menés à l'aide d'aéronefs n'ayant pas les mêmes niveaux d'automatisation ou les mêmes capacités. Plusieurs scénarios seront testés dont la saturation de l'espace aérien à l'atterrissage d'urgence.
Lors de ces démonstrations, le consortium TinAIR va se concentrer sur "l'assistance stratégique et tactique à la détection et à la résolution des conflits". L'idée derrière est de "valider les concepts d'exploitation et l'architecture cible pour la fonction de détection et de résolution des conflits pour tous les utilisateurs de l'espace aérien". Allant dans ce sens, un module de service de résolution de conflit tactique qui embarque un algorithme d'intelligence artificielle va notamment être testé.
Un programme européen
Ce projet est mené sous l'égide du SESAR, un programme européen qui cherche à moderniser les systèmes de gestion du trafic aérien dans le cadre du volet technologique du programme Ciel Unique européen. Le SESAR travaille sur le concept européen de "U-space" qui correspond à un "ensemble de services décentralisés visant à intégrer les drones dans l’espace aérien et à leur permettre de cohabiter avec les aéronefs habités".
L'idée derrière ce concept est de partir des technologies de gestion de l'espace aérien existantes et d'intégrer de nouvelles briques pour les drones et autres aéronefs. Dans ce cadre, TinAIR vise à démontrer à grande échelle "que l'acceptation de ce nouveau 'trafic' en milieu urbain est possible tout en assurant la sécurité et la protection des personnes et des biens". Le but est que tous les aéronefs, qu'ils soient pilotés à distance ou autonomes mais sous la supervision d'un opérateur lointain, puissent circuler en toute sécurité et côtoyer d'autres appareils.
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