Toshiba construit une usine de mémoires flash de 3,2 milliards de dollars
Après Samsung, Intel, Micron et SK Hynix, c’est au tour de Toshiba de lancer la construction d’une nouvelle usine de mémoires flash en partenariat avec SanDisk.
En proie à de grandes difficultés financières, le géant japonais ne veut pas se laisser distancer par ses concurrents.
Ridha Loukil
Mis à jour
18 mars 2016
En proie à un scandale financier majeur, Toshiba semble à genoux. Mais le géant japonais de l’électronique n’entend pas baisser pour autant les bras et cesser de se battre dans ses domaines d'activité jugés stratégiques. Il le prouve en annonçant le projet de construire une nouvelle usine de mémoires flash sur son site industriel de Yokkaichi, au Japon. L’investissement s’élève à 360 milliards de yens, l’équivalent de 3,2 milliards de dollars.
Une nouvelle priorité stratégique
Toshiba va mal, très mal. Sur l’exercice en cours à clôturer le 31 mars 2016, il s’attend à une perte de 710 milliards de yens, la pire de toute son histoire. Pour se redresser, il a décidé de vendre toutes ses activités jugées non stratégiques : télévision, éclairage, électroménager, PC, médical et même une partie de ses semiconducteurs. Mais pas question de toucher aux mémoires flash, considérées désormais comme l’une des ses deux priorités stratégiques aux côtés des solutions d’infrastructure énergétique comme les centrales nucléaires.
Des investissements gigantestesques chez les concurrents
Numéro deux mondial des mémoires flash avec 18,6% du marché au quatrième trimestre 2015 derrière Samsung (33,6%) selon les chiffres de Statistica, Toshiba n'a pas de choix. Il doit investir pour rester en course dans cette famille de puces appelée à supplanter à terme les disques durs magnétiques dans les notebook et les serveurs à hautes performances. Tous ses grands concurrents ont déjà annoncé des investissements gigantesques de production : Samsung (14,7 milliards de dollars), SK Hynix (12,5 milliards de dollars), Micron Technology (5 milliards de dollars) et Intel (5,5 milliards de dollars). Son projet d'usine s'inscrit dans un programme d'investissement de 800 milliards de yens (7,2 milliards de dollars) dans les mémoires flash sur la période 2016-2018, soit un tiers de plus que sur la période 2013-2015.
Partage de l'investissement et de la production avec SanDisk
La construction de l’usine devrait démarrer en avril 2016 pour une mise en service prévue en mars 2019. Elle sera dédiée à la fabrication de mémoires flash 3D, une technologie où Samsung a pris de l'avance. L’investissement et la production seront partagés avec l’américain SanDisk, partenaire de longue date de Toshiba dans les mémoires flash.
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