Tout ce qui manque pour créer une Europe des objets connectés
Roaming permanent pour les objets connectés, codes identifiants pour les constructeurs ou portabilité des numéros : le Berec, l'office européen des régulateurs télécoms, dessine les lignes d'une future régulation pour les communications M2M.
Pour que les Européens puissent exporter leurs objets connectés, il faudrait simplifier le roaming permanent pour les machines, estiment les régulateurs télécoms européens. Dans un nouveau rapport sur les changements législatifs nécessaires à l'heure de l'internet des objets, l'Office européen des régulateurs, l'Orece, relève les promesses du secteur : 6 milliards de connexions et 1181 milliards de revenu en 2020 et une croissance en valeur de 20% d'ici là..
Et seule une “minorité” de ces connexions passera par le réseau mobile. D'où les ajustements réglementaires et techniques nécessaires pour que des frigos connectés allemands puissent être utilisés sur le réseau fixe français ou des compteurs intelligents suédois sur les conduites de gaz italiennes.
Révision du cadre roaming mi-2016
Pour commencer, les homologues de l'Arcep suggèrent à la Commission européenne de se pencher sur le cas des objets connectés lorsqu'elle présentera mi-2016 une analyse sur les prix de gros pratiqués entre opérateurs télécom pour le roaming. L'un des nœuds selon l'Orece : l'obligation ou le refus d'accès aux réseaux des opérateurs, qui pourraient être invoqués dans le cadre des nouvelles règles européennes sur le “roaming comme à la maison” .
MNC : des codes utilisateurs ?
Deuxième pierre d'achoppement : la portabilité des numéros, qui peut “coûter cher” dans le contexte des objets connectés puisqu'il faut dans certains cas changer physiquement un module ou une carte SIM, rappelle l'Orece.
Outre la carte Sim modifiable à distance développée notamment par GSMA, les régulateurs suggèrent d'attribuer dans certains cas les codes identifiant non aux opérateurs mais aux utilisateurs des objets connectés. Ceci avec prudence pour éviter une pénurie de code.
Quid de la normalisation, des données et adresses IP
Les problèmes relevés par l'Orece ne constituent que la pointe de l'iceberg, puisqu'ils se concentrent sur les questions “télécom”. Mais, relève le rapport, d'autres questions doivent être résolues: d'éventuelles pratiques anti-concurrentielles dans le cadre de la normalisation, la confidentialité des données ou encore la pénurie d'adresses IP.
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