TSMC accuse une forte chute de son chiffre d'affaires
Le premier fondeur mondial anticipe une amélioration au deuxième semestre. Il maintient son plan d'investissements de 36 milliards de dollars en 2023.
Touché de plein fouet par la chute des ventes de smartphones et d’ordinateurs, TSMC prévient que son activité va fortement baisser au deuxième trimestre. Le groupe taïwanais, premier fondeur mondial de semi-conducteurs, table en effet sur une chute comprise entre 12% et 16% de son chiffre d’affaires. Au premier trimestre, ses ventes avaient déjà reculé de 5%.
Selon TSMC, ce net repli va permettre d’ajuster le niveau des stocks de composants détenus par ses clients. Comme d’autres acteurs du secteur, la société anticipe ainsi une amélioration au cours du deuxième semestre. “Nous traversons le bas du cycle”, a ainsi assuré, jeudi 20 avril, C.C. Wei, son directeur général, en marge de la publication des résultats trimestriels.
L’an passé, les ventes d’ordinateurs et de smartphones ont connu un plongeon historique. Cela s’explique par un effet de rattrapage suite aux belles performances pendant la crise sanitaire, et par la dégradation du contexte économique, entre inflation et crainte d’une récession. La situation ne s’est pas améliorée en début d’année, mais un rebond est espéré fin 2023.
36 milliards de dollars d'investissements
TSMC est particulièrement sensible à ces deux marchés, qui représentent la majorité de son chiffre d’affaires. Le groupe, leader de la production “fabless”, c’est-à-dire sous-traitée, fabrique notamment les puces conçues par Apple, les cartes graphiques de Nvidia ou encore les puces réseau de Qualcomm.
Malgré ces difficultés, le fondeur a confirmé qu'il allait bien investir jusqu’à 36 milliards de dollars cette année, notamment pour accroître ses capacités de production. Fin décembre, il avait revu à la hausse ses ambitions de développement aux Etats-Unis, promettant d’y investir 40 milliards pour bâtir deux usines, capables de produire la nouvelle génération de puces, gravées en 3 nanomètres
L’an passé, TSMC a également lancé la construction de sa première usine au Japon, en partenariat avec Sony. Et il pourrait ensuite s’implanter en Europe, très certainement en Allemagne. L’Union européenne espère en tout cas l’attirer avec d'importantes subventions publiques, prévues dans le cadre de son futur Chips Act, un plan d'investissements de 43 milliards d'euros.
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