Uber envisagerait de se séparer de sa division dédiée au transport de marchandises
Uber soupèserait l’avenir de sa division Uber Freight, qui souffre du ralentissement du marché du transport de marchandises. Elle pourrait être cédée ou introduite en bourse.
Uber envisagerait de se séparer de sa division de fret pour se concentrer sur ses activités de transport de personnes et de livraison de repas. L’information a été obtenue par Bloomberg auprès de sources "proches du dossier", qui ont tenu à préciser que cette décision n’était pas imminente et que les plans de la société pourraient changer.
Selon ces même personnes, l’introduction en bourse d’Uber Freight serait une autre option étudiée, mais si elle était choisie, elle n’aurait pas lieu avant l'année prochaine et dépendrait des conditions du marché. Contacté par le média américain, un porte-parole d’Uber a refusé de commenter ce qu’il a qualifié de rumeurs et de spéculations.
Uber a lancé Uber Freight en 2017. La division développe une plateforme qui met en relation les entreprises de transport routier ou les routiers indépendants (ils sont rares en France mais davantage répandus aux Etats-Unis) avec les sociétés cherchant à transporter des marchandises, fonctionnant sur le même principe que son application de VTC.
Le marché du transport de marchandises est en berne
Mais elle semble faire face à quelques difficultés ces derniers temps. En 2020, Uber a cédé les activités européennes d’Uber Freight au groupe allemand Sennder, considérant que son modèle était moins adapté au territoire européen et décidant de concentrer ses forces sur le marché étatsunien. En janvier 2023, Uber Freight a annoncé qu'il réduirait ses effectifs de 3%, ce qui représente environ 150 licenciements.
Un mois après, lors de la présentation des résultats du quatrième trimestre 2022, on apprenait que la division fret d'Uber représentait 18% du chiffre d'affaires global de l'entreprise. Mais son directeur financier, Nelson Chai, semblait pessimiste, déclarant qu'elle aurait des difficultés à l'avenir en raison d'un ralentissement de l'activité. "Nous nous attendions à obtenir une certaine traction dans ce domaine, mais le cycle accablant qui se déroule actuellement dans le secteur du transport de marchandises va continuer à avoir un impact sur notre activité", avait-il expliqué.
De leur côté, les activités Uber et Uber Eats ont enregistré une belle croissance en 2022. Se séparer d'Uber Freight ne serait donc pas illogique et plutôt en accord avec la stratégie menée ces dernières années, consistant à recentrer son activité pour tenter d'enfin atteindre la rentabilité. En 2020, Uber s'était déjà séparée de sa division de taxis volants et de sa branche dédiée à la conduite autonome, qui plombaient ses comptes.
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